6 mai 2024 à 2030 Xi Jinping à Paris, Procès Pélicot en Avignon. Dissolution de l’Assemblée, Michel Barnier premier ministre. Réussite d’Ariane 6. J.O Paris 2024 : Simone Biles, petite femme, grande dame, 12192
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Publié par (l.peltier) le 16 août 2008 En savoir plus

6 05 2024

Emmanuel Macron reçoit Xi Jinping, grand maître de la Chine en déroulant le tapis rouge. Qui ne dit mot consent, dit-on. Justement, Raphaël Glucksmann, tête de liste socialiste pour les élections européennes de juin 2024 ne consent pas et donc dit mot… et des meilleurs…

Monsieur le président, je n’invoquerai pas dans cette lettre la morale ou les grands principes, mais la sécurité et la souveraineté. Je ne vous appellerai pas à l’idéalisme, mais au réalisme. Oui, au réalisme. Pas au sens, évidemment, que donnent à ce terme les cyniques qui le confondent avec le renoncement et l’indifférence. Non, le réalisme dont je vous parle connaît la puissance des idéologies et prépare aux grandes ruptures.

Vous recevez, lundi 6 mai, le président chinois, Xi Jinping, pour sa première visite en Europe depuis la pandémie. Vous déroulez le tapis rouge et vous l’invitez même [le 7 mai] sur un lieu cher à votre enfance dans les Pyrénées, un lieu intime censé donner à cette relation que vous rêvez si particulière les habits de l’amitié. Et vous allez comme d’habitude justifier une telle obséquiosité face à un dictateur par la nécessité d’être réaliste.

Mais il n’y a rien de « réaliste » dans votre attitude obséquieuse. Le premier commandement du réalisme est de fonder sa politique sur la réalité. Or, la réalité fondamentale de l’Europe en 2024, c’est la guerre de Vladimir Poutine en Ukraine. Et cette guerre, Monsieur le président, est appuyée financièrement et diplomatiquement par le président chinois, Xi Jinping. Sans l’aide de la Chine, la Russie n’aurait pas pu faire face aux sanctions occidentales et fournir un tel effort de guerre.

Et l’alliance russo-chinoise n’a rien de conjoncturel. Quand les dirigeants des deux dictatures les plus puissantes du monde célèbrent à Moscou leur « amitié sans limites » au lendemain de l’invasion de l’Ukraine, il ne s’agit pas d’un bluff, mais d’une donnée géopolitique essentielle, fondée sur une hostilité partagée à notre égard, une hostilité bien plus ancrée que vous ne semblez le croire.

Cette alliance n’a qu’un but : réviser l’ordre international et affaiblir nos démocraties. En externe et en interne. A la tête de la commission spéciale sur les ingérences étrangères du Parlement européen, j’ai disséqué les entreprises de déstabilisation de nos systèmes politiques et économiques par la Russie et la Chine. J’ai analysé la coopération entre ces deux dictatures dans les attaques menées contre nos nations, notre espace informationnel ou nos entreprises.

Nous en venons à la deuxième réalité fondamentale de l’Europe en 2024 sur laquelle nous devons fonder notre politique intérieure et extérieure. Nous sommes devenus un continent de consommateurs : consommateurs de sécurité produite aux Etats-Unis, consommateurs d’énergie produite dans le Golfe et consommateurs de biens produits en Chine, en particulier dans les secteurs stratégiques de la transition écologique.

La Chine détient aujourd’hui 60 % des industries zéro carbone, explique le groupe de réflexion Stratégiec Perspectives. Elle contrôle plus de 80 % du polysilicium, élément-clé de l’industrie du photovoltaïque, et 70 % de la fabrication de cellules au lithium pour véhicules électriques, selon le Think Tank allemand Merics. Notre dépendance est immense. Et cette mainmise de la Chine n’est pas le produit de simples logiques de marché.

Elle répond à un plan géopolitique clair que Xi Jinping a annoncé en 2020 sans fausse pudeur : La Chine doit renforcer la dépendance des chaînes de production internationales vis-à-vis de la Chine pour constituer une capacité puissante de réaction et de dissuasion.

Le plan Made in China 2025, lancé en 2015, la politique de double circulation présentée lors du 14ᵉ plan quinquennal, en 2021, ou encore les subventions massives et les ventes à perte sont les composantes essentielles de la stratégie géopolitique et industrielle de Pékin, qui visent à éradiquer nos capacités de production en Europe.

Et, face à ce rouleau compresseur géopolitique et industriel, qu’avez-vous fait, Monsieur le président, ces sept dernières années pour protéger nos producteurs et notre souveraineté ? Rien. Ou si peu, comme le montre la liquidation de l’entreprise française de photovoltaïque Systovi en avril. 

Cette entreprise avait misé sur un secteur d’avenir, elle a malgré tout été écrasée en quelques semaines par une concurrence chinoise reposant sur la réduction en esclavage des Ouïgours dans la production de polysilicium et une stratégie de vente à perte des panneaux solaires en Europe. Les dirigeants de Systovi m’ont dit à quel point la capitulation de la puissance publique devant une concurrence aussi déloyale empêchait tout développement d’une industrie européenne dans les domaines les plus prometteurs et les plus stratégiques. J’ai reçu le même message dans toutes les usines où je suis allé ces derniers mois, de Wallglass, en Belgique, au site des Clavaux, dans les Alpes françaises.

Alors, Monsieur le président, soyons réalistes, jugeons une politique à ses résultats concrets et non à ses intentions morales. Jusqu’ici, qu’avez-vous donc obtenu avec votre stratégie d’accommodement vis-à-vis du Parti communiste chinois ? Qu’avez-vous obtenu avec vos signaux d’amitié perçus à Pékin comme autant de signaux de faiblesse ? Qu’avez-vous obtenu en faisant comme si la Chine ne soutenait pas la Russie, en faisant comme si les ingérences chinoises sur notre sol n’existaient pas ou comme si la Chine ne se livrait pas à des pratiques commerciales hostiles en permanence ?

Qu’avez-vous obtenu en passant sous silence la déportation du peuple ouïgour, en faisant comme si des millions d’êtres humains n’étaient pas parqués dans des camps, stérilisés, torturés, réduits en esclavage ? Qu’avez-vous obtenu en passant sous silence la répression des Tibétains ou des Hongkongais et les menaces militaires sur Taïwan ? Rien. Vous n’avez rien obtenu d’autre que des hommages symboliques flattant votre orgueil. Or, on ne fonde pas une politique réaliste sur des sentiments, bons ou mauvais.

Les leçons de l’échec total de vos cinq années d’offensives de charme envers Vladimir Poutine n’ont apparemment pas été tirées. De Versailles en 2017 au Musée de l’Ermitage en 2018, vous avez voulu nouer une relation personnelle avec le tyran russe et vous avez justifié toutes ces flagorneries par l’évocation, désormais lassante, de cette fameuse realpolitik : nous avons tous vu le résultat calamiteux de cette faillite stratégique.

Flatter un empire autoritaire fondamentalement hostile aux intérêts et aux principes de nos nations ne nous rapporte rien et nous coûte beaucoup. Il n’y a pas de réalisme dans cette position, mais du narcissisme et du court-termisme.

Etre réaliste suppose de reconnaître qu’il y a des conflits trop profonds pour être apaisés par le charme. Il ne s’agit pas de ne plus parler à la Chine ou de ne pas recevoir de dirigeants chinois, mais il s’agit d’être ferme, de ne pas se taire face aux crimes commis là-bas ou aux attaques menées ici, d’assumer les rapports de force. C’est la seule manière de se faire respecter par des adversaires géopolitiques et idéologiques. Et la seule manière, aussi, de construire cette autonomie stratégique européenne dont vous parlez souvent à juste titre. C’est enfin la seule manière de transformer l’Union européenne en puissance écologique et politique globale ayant son mot à dire sur les affaires du monde.

Soyons sérieux : comment voulez-vous que les Lituaniens, par exemple, fassent confiance à la France quand vous décidez seul de flatter le tyran qui leur a déclenché une véritable guerre commerciale et politique ? [Depuis 2022, la Chine impose des sanctions économiques à la Lituanie, en représailles à l’ouverture d’une mission diplomatique taïwanaise dans sa capitale, Vilnius.] Comment voulez-vous bâtir une puissance industrielle européenne sans rompre avec les dépendances méthodiquement construites par le régime chinois et sans passer, donc, par un moment de tension avec le régime qui éradique patiemment nos capacités productives ? 

Au fond, Monsieur le président, la question qui nous est posée en cette année 2024, c’est la vieille, la brûlante question de Hamlet : être ou ne pas être ? Etre ou ne pas être réellement européen ? Si nous décidons d’être réellement européens, alors nous devons défendre l’intérêt général européen et mettre fin au narcissisme présidentiel français qui pousse la plupart des locataires de l’Elysée à embrasser les dictateurs dès lors qu’ils sont puissants. Cette politique isole la France en Europe.

Si nous décidons d’être réellement européens, alors nous devons assumer de défendre nos principes et nos intérêts, notamment à travers un rapport de force avec ce régime communiste chinois qui a les faveurs de nos multinationales avides de marges et de dividendes.

Nous sommes le premier marché du monde. Nous sommes la première puissance commerciale du monde. Arrêtons de nous croire faibles, perdus, déclinants. Il y a plus de force dans nos nations que le souvenir vague d’une grandeur perdue dont on ravive l’illusion par les tapis rouges aussi vains que dégradants que nous déroulons sous les pieds des tyrans. Il y a plus de puissance dans l’Europe que vous ne semblez le penser.

Nous serons véritablement puissants lorsque nous voudrons vraiment l’être. Il ne nous manque aujourd’hui que le courage politique de le vouloir et d’agir en conséquence. Mettons notre marché au service de nos principes et de nos intérêts stratégiques. En bref, soyons des politiques, et pas simplement des marchands ou des esthètes. Et alors, alors seulement, nous serons puissants.

Raphaël Glucksmann, député européen. Le Monde du 8 mai 2024

10 05 2024

Kylian Mbappé dit sa grande souffrance de quitter le PSG  : C’est difficile, difficile… Je pensais pas que ça allait être aussi dur d’annoncer ça, de quitter mon pays, la France, la Ligue 1. Mais je pense que j’avais besoin de ça. Plus faux cul que ça, tu meurs ! Je pense que j’avais besoin de ça : j’avais besoin d’engranger encore plus de thunes, oui, et rien d’autre. Il réclamera 50 millions €  d’arriérés au PSG et les instances arbitrales abonderont dans son sens ! Alors cesse donc bonhomme de parler de souffrance, qui n’aucune place dans cette affaire ; un peu de pudeur, que diable ! quand on s’enferme dans un ghetto de riches, on devient sourd, aveugle mais malheureusement pas muet.

Et pendant que Kylian Mbappé disait sa désolation, des  milliers de milliards de tonnes de particules énergétiques balaient notre planète, résultat de gigantesques éruptions à la surface du soleil, surtout au niveau des tâches solaires, dont certaines étaient 17 fois plus grandes que le diamètre de la Terre ! Nombre de satellites de Starlink en ressentiront les effets, dégradant la qualité des services, des tracteurs guidés par le positionnement GPS, se mettront à tourner en rond pendant plusieurs heures, l’alimentation des lignes à haute tension en Nouvelle-Zélande sera interrompue etc etc…

11 05 2024

Face aux torrents de démagogie déversés quotidiennement sur les ondes, on trouve encore des gens pour parler vrai, sans tenir compte du qu’en dira-t-on : il s’agit du concours de l’Eurovision, à Malmö, en Suède :

Ce n’était pas un concours de talent musical, mais un concours de laideur, de vulgarité, de grossièreté, d’exhibitionnisme (sanctionné par la loi mais diffusé à des millions d’enfants et d’ado !!), a posté Ségolène Royal, faisant notamment référence au groupe Finlandais, Windows95man, dont le chanteur est apparu faussement nu à l’antenne (il avait en réalité avec un boxer couleur chair, ndlr).

Il faut espérer que pas un euro d’argent public ou européen ne soit allé à cette farce lugubre, à quelques exceptions près, et que les questions sur l’entreprise de costumes et de mise en scène qui a sévit et sur ceux qui l’ont choisie, puissent être posées, a t-elle ajouté. Les chanteurs et chanteuses eux-mêmes ont-ils eu la liberté de refuser les pitoyables vêtements maltraitants que les organisateurs leur ont fait porter ? Une enquête sérieuse sur les méthodes ainsi qu’un bilan financier détaillé de cette exhibition minable mais manifestement coûteuse s’imposent. La culture, la musique et l’Europe doivent se respecter sinon personne ne les respectera plus.

14 05 2024

Deux surveillants du PREJ – Pôle de Rattachement des Extractions Judiciaires – appartenant à l’administration pénitentiaire sont tués aux alentours de 11 h 10′ au péage d’Incarville sur l’autoroute A 154, dans l’Eure, trois autres blessés, lors de l’attaque du fourgon qui transférait Mohamed Amra, trafiquant de stupéfiants né à Rouen en 1994, du Tribunal de Rouen à la prison d’Evreux. Le fourgon était un simple véhicule de livraison Renault Master, sans blindage, escorté d’un Renault Kangoo. Le personnel n’est pas cagoulé, ne dispose que d’armes légères de 9 mm et de gilets pare-balle légers, certainement pas à même d’arrêter des balles de fusil de guerre. Les attaquants eux, sont munis d’armes de guerre. Leurs deux voitures, une BMW noire et une Audi Blanche seront retrouvées brulées à 40 km au nord du péage.

Il n’existe aucune banque qui accepterait un transfert de fonds dans des véhicules aussi lambda, aussi peu sécurisés, mais pour le transfert d’un détenu dangereux, on accepte cela. Irresponsabilité ! Si l’Administration pénitentiaire n’a pas d’argent pour se payer des véhicules blindés, qu’elle les loue donc  à la Brinks… qui ne doit pas transporter de  l’argent tous les jours ! La mutualisation des moyens serait-elle inenvisageable pour la fonction publique ? Et que signifie donc cette tolérance pour la présence de portables dans les cellules de prison, portables qui permettent d’avoir la main sur la gestion des trafics en tous genres. Est-ce admissible ? La prison est-elle vraiment un lieu de privation de liberté ?

24 05 2024

Glissement  géant de terre en Nouvelle-Guinée, après de fortes et longues pluies. On parle de 2 000 morts ensevelis sous la boue, qui a emporté 200 mètres de la route, condamnant ainsi la zone à une quasi impossibilité d’accès pour les secours.

05 2024

63 ans après l’entrée en vigueur du traité sur l’Antarctique, en 2024, selon des informations non vérifiées, la Russie découvre un fabuleux gisement de pétrole dans la zone anglaise. Que va-t-il arriver : la Russie acceptera-t-elle de laisser dormir pareil trésor ? C’est le meilleur test possible pour prouver la solidité de ce traité… dont la Russie est signataire. C’est au moins un gros pavé dans la marre de ceux qui ne cessent de prédire l’épuisement des ressources fossiles.

Le quotidien suisse Le Temps révèle en mai 2024 une nouvelle qui suscite l’inquiétude non seulement au Royaume-Uni mais aussi au niveau occident. La Russie a identifié d’importantes réserves de pétrole en Antarctique, spécifiquement dans les zones contrôlées par le Royaume-Uni. Les réserves estimées atteindraient environ 511 milliards de barils, une quantité qui surpasse presque dix fois tout ce qui a été extrait de la mer du Nord au cours des cinquante dernières années. Ces informations ont été transmises à Moscou par des navires de recherche russes et discutées la semaine dernière devant le Comité d’audit environnemental du Parlement britannique. Le Telegraph britannique a rapporté que les députés britanniques craignent que ces découvertes ne soient le prélude à l’exploitation de cette région préservée pour son pétrole. La Convention de l’Antarctique de 1959 établit que la région doit être préservée pour des activités pacifiques et exemptes de conflits internationaux. Malgré cela, Newsweek note que la Russie, aux côtés des États-Unis et de la Chine, a renforcé sa présence en Antarctique, établissant cinq stations de recherche depuis 1957. Cette montée en puissance est officiellement justifiée par des objectifs scientifiques, selon les affirmations russes auprès des autorités britanniques. Des experts expriment leur scepticisme quant à la véritable intention de la Russie, pointant du doigt le potentiel minier de la région. Klaus Dodds, expert en géographie politique, met en garde contre l’interprétation possible des activités russes comme préparatoires à une future extraction des ressources. Il insiste sur le fait que toute activité russe devrait être minutieusement examinée pour s’assurer qu’elle respecte les normes internationales.

Tunisie Numérique

Selon The Telegraph, c’est la société Russian Geological Exploration Holding (Rosgeo) qui a fait cette découverte historique à bord de l’Akademik Aleksandr Karpinskiy. À titre de comparaison, les 511 milliards de barils de pétrole dépassent de loin ceux détenus par le Venezuela. Ce pays, qui possède les plus grandes réserves au monde – 303 milliards, est suivi de près par l’Arabie saoudite – 262 milliards-…. L’or noir en question se trouverait principalement dans l’Antarctique britannique, une vaste zone inhabitée d’1,7 million de km2 également revendiquée par le Chili et l’Argentine.

Daily Digest

Un nouveau conflit en vue ?

L’Akademik Aleksandr Karpinskiy.

Voltareo achève à Rochefort le premier avion électrique : l’Integral E, biplace électrique. Mais en taille, la limite sera vite atteinte, car, pour avoir un Boeing 737 100 % électrique, il faudrait qu’il embarque 540 tonnes de batteries, quand son poids est de 70 tonnes !

Integral E and ERA by Aura Aero – NetZero.aero

La Nouvelle-Calédonie est secouée depuis le lundi 13 mai par des émeutes. Elles ont éclaté alors que l’Assemblée nationale examinait une révision constitutionnelle prévoyant une réforme du corps électoral vivement contestée par les indépendantistes de l’île, car augmentant le nombre d’électeurs des loyalistes – autrefois nommés caldoches -.

Ils ont été traités comme des animaux depuis des années, les autorités font montre d’un manque de respect envers la civilisation kanake… C’est un problème qui traverse les siècles, qui est profondément ancré en Nouvelle-Calédonie et dans la population kanake. Il fallait que ça explose un moment donné et malheureusement c’est maintenant.

J’ai passé dix ans avec eux pour pouvoir négocier et faire un film. [L’ordre et la morale, en 2011]

Cette loi fait qu’au fur et à mesure ils ne vont plus du tout avoir de pouvoir électoral, de pouvoir. C’est un danger pour leur communauté. Ils se battent pour quelque chose qui est extrêmement profond, malheureusement ils le font d’une manière extrêmement sauvage. C’est un peu comme les CorsesTous ces peuples qui vivent dans les îles, qui ont été occupés et qui se rendent compte que s’ils arrêtent le combat ils perdront leur identité.

Mathieu Kassovitz sur BFMTV en mai 2024. Il a réalisé un film sur la prise d’otages d’Ouvéa en 1988.

On se prépare pour la coupe de l’America (voile) – le type des bateaux est AC 75 –  les Français mettent l’Orient Express e à l’eau à Barcelone, les Anglais ont de l’avance avec leur Ineos Britannia ; à voir sans modération :

3 06 2024

En affichant ce tract électoral, le Rassemblement National étale sa totale ignorance du fonctionnement électoral de l’État, venant s’opposer frontalement à la neutralité imposée à la fonction publique de toute manifestation de préférence politique : la fonction publique sert le gouvernement quelle que soit la couleur politique de ce dernier ; que les fonctionnaires aient une conscience politique est une chose ; en faire la publicité en est une autre et ils se doivent de réserver la manifestation de leur préférence à l’urne dans laquelle ils mettent leur bulletin. Comment donc un parti qui ambitionne de gouverner la France peut-il montrer à tous les Français son ignorance crasse de toute culture politique : cela révèle une véritable confusion mentale ; il est bien étrange qu’aucune autorité n’aie porté plainte contre cette atteinte aux règles en vigueur, car l’argumentaire a été déroulé par le Rassemblement National tel un tapis rouge.

«Inadmissible» : le patron de la gendarmerie nationale fustige une ...

6 06 2024

Après trois échecs consécutifs, la fusée géante Starship de Space X réussit sa rentrée dans l’atmosphère en amerrissant dans l’océan indien. Trois semaines plus tard, c’es la sonde Chang’e-6 chinoise qui rapporte des échantillions de la face cachée de la Lune… Ariane espace n’est plus seul à lancer des fusées

9 06 2024

Le Rassemblement National arrive très largement en tête des élections pour le parlement européen : plus de 30 %, soit plus de deux fois son successeur immédiat. Dans les jours suivants, on ne trouvera personne pour fournir une explication qui tienne la route à cette impressionnante progression du Rassemblement National. Seul Robert Ménard, le maire de Béziers se risquera à une explication plausible, mais qui met tellement en cause le fonctionnement de la médiocratie médiatique française qu’elle sera étouffée dans l’œuf : les gens en ont marre, marre, marre d’être méprisés quand ce n’est ignorés par tous ces décideurs, essentiellement parisiens. Dernier exemple en date : l’autoroute entre Castres et Toulouse, dont le projet initial était une simple deux fois deux voies, projet refusé par Paris, pas assez bétonneur, donc pas assez juteux pour les entreprises concernées.

Macron dissout l’Assemblée – la Chambre des députés -, décision à proprement parler insensée, avec les élections les 30 juin et 7 juillet. Coup de poker ou bien l’histoire de l’arroseur arrosé ? Comment a-t-il donc pu se débrouiller pour que Gabriel Attal, le premier ministre, vienne l’enjoindre de se faire le plus discret possible lors de la campagne électorale, toute manifestation de sa part étant contre productive. Un sommet dans l’impopularité ! Par ailleurs, quelle signification a-t-elle donc aujourd’hui, cette impopularité ? Car, et là Emmanuel Macron voit juste quand il parle d’ensauvagement, quel crédit peut-on bien accorder à des gens qui osent huer Brigitte Macron lors de l’enterrement de Françoise Hardy, à des fonctionnaires de la Santé – l’ARS du Grand Est – quand ils osent demander aux établissements pour handicapés de mettre à l’ombre leurs pensionnaires lors du passage de la flamme olympique ?

Eric Ciotti, à la tête du PR, annonce t-il  son accord électoral avec le Rassemblement National que les média foncent bille en tête dans ce panneau, comme si les 30 juin et 7 juillet prochains, Eric Ciotti pouvait être derrière chaque électeur, à tenir un pistolet sur sa tempe pour qu’il se soumette à la discipline de vote ! mais l’électeur fera bien ce qu’il veut, discipline de vote ou pas, et ce n’est pas Eric Ciotti qui viendra abonder le score du Rassemblement National, mais les électeurs membres du PR ou sympathisants, et ce n’est pas la même chose. La liberté de vote, cela existe encore, que diable ! Qu’Éric Ciotti soit ait un esprit chafouin, soit, le problème c’est que cet esprit chafouin ait trouvé suffisamment de gens se disant républicains pour l’élire président ! Il en va de même à l’autre extrémité, où l’on peut s’attrister que la talentueux Raphaël Glucksmann ait accepté de frayer avec Jean-Luc Mélenchon, qui exsude la haine, triste excité professionnel de la provocation dans un Front qui se dit Populaire. Toute comparaison avec l’autre Front Populaire, celui de 1936 serait malvenue : Blum mettait de l’huile dans les rouages, Mélenchon la met sur le feu, ricane Arnaud Boucomont du Midi Libre. Et toute la classe politique d’entonner le refrain éculé : oui c’est vrai nos voisins savent très souvent s’accommoder de compromis, mais nous en France, nous n’avons pas la culture du compromis, mais celle, comme les mémés de Toulouse chères à Nougaro, de la castagne. Ce qui revient à dire la même chose que les personnes qui, dès le début d’une rencontre, vous assènent : Oh moi, vous savez, il faut me prendre comme je suis, ce qui sous entend qu’elle n’ont pas l’intention de faire quoi que ce soit pour changer.

On raconte que Néron contemplait Rome en flammes en récitant des vers et en jouant de la lyre. Emmanuel Macron sourit-il, ces jours-ci, en regardant notre pays s’enfoncer dans la crise ? Est-il fier et satisfait d’avoir joué le destin de la France aux dés, alors que rien d’autre que son orgueil blessé ne l’obligeait à dissoudre l’Assemblée nationale ?

Nous n’en savons rien et cela n’a plus d’importance, au fond. Nous savons que nous sommes présidés par un adolescent qui s’amuse à craquer des allumettes dans une station-essence sous les vivats énamourés de trois conseillers obscurs. Et nous savons aussi que seule compte désormais l’absolue nécessité de refermer les portes de l’Enfer qu’il a ouvertes, c’est-à-dire d’empêcher la prise du pouvoir par l’extrême droite le 7 juillet, 300 députés du Rassemblement national à l’Assemblée, Jordan Bardella premier ministre, Thierry Mariani ministre des affaires étrangères, Marion Maréchal à l’éducation nationale et Eric Ciotti à l’intérieur…

Dans moins d’un mois, la France peut être gouvernée par la famille Le Pen et ses affidés. Que signifie cette phrase qui peine encore à faire sens lorsqu’on la prononce ? Elle signifie que la principale puissance militaire du continent sera dirigée par des petits télégraphistes du Kremlin. Elle signifie la déconstruction méthodique du projet européen et la remise en cause de l’Etat de droit (la promesse est déjà faite de marcher sur le Conseil constitutionnel). Elle signifie la privatisation du service public de l’audiovisuel (soyons clairs : sa vente à Vincent Bolloré) et le tri des malades à l’hôpital avec la fin de l’aide médicale de l’Etat…

Dans un moment de bascule aussi fondamental, le premier devoir d’un politique est un devoir de vérité. Feindre de se réjouir de la parole rendue au peuple ou faire croire que l’union des gauches montée à la hâte pour résister au pire est un mariage d’amour, ce serait mentir. Non, l’heure n’est pas à la fête, mais à la responsabilité.

Je comprends le trouble de nombreux électeurs qui ont voté le 9 juin pour la voie sociale-démocrate, écologiste et pro-européenne que j’ai ouverte pendant la campagne des européennes. Je les croise dans la rue et je lis leurs lettres. Mais lorsque l’extrême droite est aux portes du pouvoir, hiérarchiser les périls devient une obligation. Et qui peut décemment croire que la principale menace sur la République vient d’une France insoumise divisée et diluée dans une large coalition électorale dont elle n’a pas la maîtrise quand le Rassemblement national seul peut conquérir la majorité absolue à l’Assemblée dans moins de trois semaines ?

Dans aucune autre démocratie européenne nous n’aurions eu à faire face à une telle situation : un fait du prince ouvrant la voie à une campagne de vingt jours avec un système électoral (le scrutin majoritaire à deux tours) réduisant de facto l’expression du pluralisme. Nous avions littéralement cinq jours pour tout organiser et il était de notre responsabilité de forger cette large unité d’action contre l’extrême droite en imposant nos conditions sur le soutien à la construction européenne, les livraisons d’armes à l’Ukraine, la nature terroriste des attaques du 7 octobre 2023, la lutte contre l’antisémitisme ou le rejet de la brutalisation de la vie politique.

Nous avons bataillé sans relâche pour faire en sorte que le Nouveau Front populaire ne soit pas une Nupes 2 et il est clair cette fois aux yeux de tous, y compris les siens, que Jean-Luc Mélenchon ne sera pas premier ministre. Il est clair aussi que la ligne dominante n’est plus la sienne. Alors oui, les purges sont insupportables, oui, des candidats insoumis ont franchi les limites de l’acceptable, oui la gauche doit affronter ses démons, les fractures qui la minent et les violents qui la salissent. Nous les affronterons.

Les leçons de morale sont tout sauf morales si elles conduisent à consentir au triomphe du pire. La seule morale qui doit nous guider ces jours-ci est celle de l’extrême urgence. Elle suppose de fonder ses choix sur une analyse clinique de la situation. Le macronisme est mort ce 9 juin 2024. Il n’a ni la force ni la légitimité pour faire barrage. Seule la gauche peut être la digue dont la démocratie française a tant besoin, à condition que nous soyons responsables pour tous les autres et que nous appelions au second tour à voter pour chaque candidat républicain faisant face au RN.
Forts de notre score aux élections européennes, fidèles à l’espérance que nous avons fait naître, nous lutterons pour qu’émerge de ce chaos un nouvel espace démocrate, écologiste et humaniste dans notre pays. Sans ciller, ni céder sur rien. J’y consacrerai toute mon énergie dans les semaines, les mois, les années qui viennent.
Mais, d’abord, il y a l’urgence. D’abord, nous devons empêcher la France de sombrer dans l’abîme dans quelques jours. D’abord, je ferai campagne sans pause pour que le Rassemblement national ne dirige pas notre nation le 7 juillet 2024. Voilà la mère de toutes les batailles, le combat qui rend possible tous les autres. Il reste peu de temps, très peu de temps et l’histoire nous regarde.

Raphaël Glucksmann, député européen du groupe Alliance progressiste des socialistes et démocrates (S&D) et coprésident de Place publique. Le Monde du 20 06 2024

21 06 2024

Il pleut beaucoup sur le massif des Ecrins, la neige fond très vite et la fonte du pergélisol déstabilise les versants ; ajoutons à cela la vidange du lac qui s’était formé sur le glacier de Bonne-Pierre, qui arrive sur la Bérarde par le torrent éponyme, venant grossir le torrent des Étançons qui déverse des laves torrentielles estimée à 200 000 m³ et 350 000 m³ de caillasse dans le Vénéon, provoquant une crue gigantesque. Au cœur du Parc national des Écrins, – le hameau de la Bérarde, à 1 720 d’altitude, sud de La Grave, ouest de la Barre des Écrins, sur la commune de Saint Christophe en Oisans ; 117 personnes sont évacuées par 4 hélicoptères : on verra un gendarme se faire déposer sur un toit, le percer pour évacuer un couple agrippé à la charpente, quand le torrent avait envahi la maison. Ni morts, ni blessés : chapeau, les gendarmes !

Les habitants, dont les chalets ont été emportés par le torrent, ont été évacués le vendredi 21 juin vers la station des Deux-Alpes.

 

La Bérarde, le jour d’après – Alpine Mag

PHOTOS. Catastrophe de la Bérarde : "Désastre", "deuil", "désarroi ...

 

24 06 2024

Inauguration de la gare Saint Denis Pleyel, construction phare du Grand Paris Express, assurant la liaison des lignes 14, 15, 16 et 17 du réseau et  les D et E du RER. Le Japonais Kengo Kuma en est l’architecte.

Saint-Denis-Pleyel-Emblematic-Train-Station-by-Kengo-Kuma-01 | A As ...

 

Voir les détails de l’image associée. Steven Holl Architects, Studio Libeskind Among Finalists for University ...

Lors de l’Euro 2024 de foot, la Croatie rencontre l’Italie : beau match pendant la première mi-temps qui se termine par 0-0. Dans la seconde, la Croatie obtient un pénalty que tire la star Luka Modric. Giggio Donnarumma, le gardien italien anticipe légèrement et plonge … du bon côté… le jeu continue et Modric, près des buts mais leur tournant le dos, prend le ballon échappé des mains du gardien et parvient d’un geste acrobatique à le retourner dans le but : 1 -0 en faveur de la Croatie, score jusqu’à la fin du temps réglementaire. 8′ de temps additionnel (dont Modric dira, à la fin du match qu’il ne sait pas où l’arbitre a bien pu les trouver) : à la 5°, l’italien Mattia Zaccagni reçoit une balle : il est seul et prend le temps d’ajuster une longue et magnifique balle qui passe au-dessus de Dominik Livakovic, le gardien croate et se loge dans la lucarne opposée. Match nul, un partout et c’est ainsi que prend fin le match : l’Italie est qualifiée pour les huitièmes de finale et les Croates restent prostrés sur la pelouse. Une telle intensité dramatique, c’est rare.

5 07 2024

L’Etna, dans le nord-est de la Sicile,  et le Stromboli, une île un peu plus au nord – photo- se rappellent au bon souvenir des Italiens.

Le Stromboli a basculé en alerte rouge.

https://youtu.be/Bwq9ndPivBs

7 07 2024

Le deuxième tour des Législatives bouleverse le paysage politique de la France :

Parti 2022 2024 Coalitions
1 PCF : Parti Communiste Français 12 9
2 La France Insoumise 75 74 de 1 à 5 : Nouveau Front Populaire 182
3 Parti Socialiste 27 59
4 EELV : Les Écologistes 16 28
5 Autres Nouveau Front Populaire : NFP 12 Autres NUPES 12
6 Divers Gauche, hors NFP 13 13 6 : Divers Gauche : 13
7 Renaissance 154 LREM 102
8 Modem 48 33
9 Horizons 26 25 de 7 à 10 : Ensemble : 168
10 Autres Ensemble 18 8
11 Centre, hors Ensemble 6 6 11 : Centre, hors Ensemble : 6
12 Les Républicains 64 LR-UDI 45 12 : Les Républicains : 45
13 Divers droite 5 15 13 : Divers Droite : 15
14 LR-RN 17
15 Rassemblement National 89 126 14 et 15 : Rassemblement National et alliés : 143
16 Autres 12 5 16 Autres : 6
TOTAL 577 577 577

 

Problème : le NFP a un programme suicidaire, dont le premier ingrédient est la démagogie, et donc il est exclu de mettre à Matignon un Mélenchon universellement haï. Comme l’avait titré il y a bien longtemps Libération en d’autres circonstances : de source sure la situation reste confuse. Droite, Front Républicain et Nouveau Front Populaire vont se mettre à discutailler sans fin, en prenant soin d’ostraciser le RN quand il faudra nommer les présidents et vice-présidents des commissions parlementaires, stupide et insultante mise à l’écart que Marine Le Pen leur fera payer, quand avec ses 126 députés, elle se permettra de pointer le pouce vers le bas pour les nominations à Matignon de Bernard Cazeneuve ou de Xavier Bertrand, faisant ainsi de la place pour Michel Barnier.

9 07 2024

Mieux vaut tard que jamais : avec 4 ans de retard, Ariane 6 réussit son lancement depuis la base de Kourou, vers 21 h, heure de Paris. Elle embarque des satellites et des expériences scientifiques seront faites.

Décidée en 2014, Ariane 6 pourra aussi bien placer des satellites en orbite géostationnaire, à 36 000 kilomètres d’altitude, comme Ariane 5, que mettre en orbite des constellations à quelques centaines de kilomètres de la Terre.

Pour cela, l’étage supérieur de la fusée dispose du moteur rallumable Vinci, la principale innovation du lanceur. Au cours du vol, le Vinci a été allumé avec succès à deux reprises pour amener l’étage supérieur à l’endroit où il a largué les cubesats.

Mais son troisième allumage qui devait permettre la rentrée dans l’atmosphère n’a pas pu avoir lieu en raison de l’extinction non expliquée à ce stade du groupe auxiliaire de puissance (APU) de l’étage supérieur, un petit moteur qui sert à ajuster la trajectoire, a expliqué Martin Sion, le patron du constructeur de la fusée, Arianegroup.

Cette ultime phase de la mission en microgravité ne pouvait pas être testée au sol, a-t-il plaidé.

Ce vol d’Ariane 6 était stratégique pour les Européens qui veulent continuer à exister face au géant américain SpaceX qui lance ses fusées réutilisables Falcon 9 environ deux fois par semaine.

Depuis le dernier vol d’Ariane 5 il y a un an, les Européens ne pouvaient plus mettre en orbite par eux-mêmes un satellite : depuis l’invasion de l’Ukraine ils n’ont plus accès au lanceur moyen russe Soyouz, tiré pendant dix ans depuis la Guyane, et l’autre fusée européenne Vega-C est clouée au sol depuis fin 2022 après un accident.

Après ce premier vol, il faudra plusieurs mois pour analyser les données transmises par les multiples capteurs du lanceur. Le problème rencontré en fin de mission ne remet pas en cause le premier lancement opérationnel en fin d’année avec le satellite d’observation militaire français CSO-3, a assuré Stéphane Israël, patron d’Arianepace, qui va exploiter le lanceur.

L’enjeu sera ensuite de réussir la montée en cadence des vols : six prévus sont prévus 2025 et huit l’année suivante. Ariane 6 affiche 29 vols dans son carnet de commandes.
Le Télégramme du 10 07 2024

C'est le départ ! // Source : CNES/ESA/Arianespace-ArianeGroup/Optique Vidéo CSG/S.Martin-P.Piron, 2024 (photo recadrée)

14 07 2024

Attentat contre Trump à Butler, Pennsylvanie : à quelques millimètres près…. un miracle de Dieu… qu’il a dit. Il y a tout de même un mort.  Une semaine plus tard, Joe Biden ouvrira enfin les yeux en se retirant de la course et en apportant son soutien à Kamala Harris.

Bassirou Diomaye Faye dénonce l'attentat contre Trump : un « acte ...

Le coup passa si près…. Victor Hugo. Après la bataille.

21 07 2024

Le Slovène Tadej Pogacar, avec 6 victoires d’étape dont la dernière, un contre la montre entre Monaco et Nice, remporte son troisième Tour de France et rejoint le club très fermé des Fausto Coppi, Louison Bobet, Jacques Anquetil, Eddy Merckx, Miguel Indurain, Bernard Hinault. Bien sûr, nombreux sont ceux qui parlent de dopage, précisément à cause d’un degré de fraîcheur étonnant à l’arrivée d’étapes qui tournent autour de quelque 4 000 mètres de dénivelé positif… et c’est encore vrai du dernier contre-la-montre, à l’arrivée duquel Vingegaard était blême de fatigue, rincé, épuisé, couvert de sueur quand Pogacar souriait aux caméras et parlait sans reprendre son souffle … mais no proof et tant qu’il n’y a pas de preuves l’intéressé est présumé innocent. Et il n’y a pas à sortir de là. Laissons les techniciens de l’anti-dopage faire leur boulot.

Tadej Pogacar dans les bras de sa compagne Urska Zigart après sa troisième victoire dans le Tour de France, dimanche à Nice.

26 07 2024 J.O. Paris 2024

On se gardera de rallier le camp des grincheux qui auraient voulu que ce soit Stéphane Bern, voire Philippe de Villiers qui organise la cérémonie d’ouverture : un Puy du Fou à l’échelle nationale…. hyper glycémique et témoin d’une histoire ripolinée, un gros morceau de propagande nationaliste indigeste, stalinienne … non merci !

Thomas Jolly, le chorégraphe de la cérémonie sera submergé par les compliments enthousiastes, tant il est vrai que depuis de nombreuses années, l’esprit critique connait sa traversé du désert. Le garçon ne manque certes pas d’imagination… de goût c’est déjà moins sur. Il a aura eu de tout dans cette cérémonie…  un vrai patchwork : beaucoup de très belles choses, poétiques parfois, nouvelles toujours, côtoyant des scènes qui n’avaient pour but que de choquer le bourgeois … ce qui n’a jamais été suffisant pour prouver le talent : ainsi de ces drag queen rassemblées comme les apôtres autour du Christ, avec devant elles, ce Dionysos à poil ras et bleu… c’est tout de même bien limité pour ce genre de cérémonie. Ce qui aurait été à sa place dans une gay-pride ne l’est pas dans des Jeux Olympiques. On se pince pour croire que derrière Thomas Jolly il y avait Patrick Boucheron, professeur au Collège de France, qui était là pour éviter les contresens historiques. Et puis force sera de constater que la plupart des tableaux aient été trop longs,  beaucoup trop longs souvent.

Un vent de fraîcheur, de ferveur et même d’enthousiasme soufflera pendant 15 jours sur Paris, Marseille, Châteauroux, Villeneuve d’Ascq, Saint Quentin en Yvelines, Tahiti. On reverra Simone Biles, petite femme et grande dame, parvenue à vaincre ses démons, Armand Duplantis s’enverra en l’air, chaque fois un peu plus haut… Léon Marchand, le prodige français que notre natation n’avait jusqu’alors jamais eu, garder sa simplicité, et Antoine Dupond porter haut la renommée du rugby français. Et les frères Lebrun qui remettent la famille sur scène avec leurs victoires en ping-pong. Les Français moissonneront les médailles – 64, dont 16 en or, 26 en argent et 22 en bronze, ce qui amène la France au 5° rang – comme jamais, même en ayant frôlé le zéro pointé en athlétisme, grâce à l’argent de Cyréna Samba-Mayela, sur le 100 mètres haies [1] : sans doute une pratique du sport de plus en plus généralisée, sans doute encore la sortie des femmes du ghetto où les maintenaient trop souvent les hommes, et certainement des entraîneurs (ses) de plus en plus compétents, futés et affûtés, à même de tirer des athlètes le meilleur d’eux-mêmes.

Il y a eu aussi ce bonheur profond pour de très nombreux parisiens et des provinciaux de découvrir, grâce à l’interdiction de la voiture les plus beaux endroits de Paris, livrés aux piétons, en toute sécurité. En 1936, les ouvriers avaient découverts combien était belle la France ; avec les J.O. de Paris 2024, les Parisiens et de nombreux provinciaux ont pu voir combien leur ville était splendide… quand les bagnoles ne leur bouchaient pas la vue, un marathon qui arrive sur le Champ de Mars, des cyclistes qui font la course à Montmartre et sous le Sacré-Cœur, des chevaux nickel-chrome qui flirtent avec les grandes eaux du château de Versailles, mais bon Dieu, qui aurait pu rêver un jour de cela ? Le temps d’une olympiade, Paris aura été rendu aux piétons qui se seront rincé l’œil, enamourés.

La France aura eu la baraka pendant quinze jours, quinze jours d’innocence joyeuse. La grande triomphatrice de l’événement sera notre boussole de ce début du XX° siècle : l’ÉMOTION, parfois bien réelle, souvent surjouée, servie dans toutes les conditions, à toutes les sauces, dans un déluge de verbiage bien souvent insipide, redondant et creux. Et pour ceux qui auront suivi l’affaire à la télévision, une overdose de publicité, un matraquage insupportable à en devenir contre-productif quand ce n’est pas un arrêt d’une retransmission d’un 110 mètres haies en plein milieu de la course ! et pour cela, c’est aux caméras automatiques qu’il faut dire merci. Et puis quel grand concert peut se vanter de n’avoir jamais fait de fausse note ? Ainsi de ce bar qui a voulu faire payer la bouteille de Champagne à Simone Biles  la modique somme de 26 000 € !!! Prudente, celle-ci avait demandé le prix avant de commander, ce qui lui a permis de leur lancer un tonitruant : Vous êtes fous ! et de quitter les lieux. La honte.

La plus grosse surprise des Jeux de Paris, c’est que même les Français ne se plaignent de rien. Ils se plaignaient, au choix, de la circulation, des fermetures de métro ou de l’arrivée massive de touristes américains. Puis les Jeux ont commencé pour de vrai. Et une semaine après l’allumage de la vasque olympique, la plupart des lieux parisiens se sont transformés en une vibrante French summer party.

Ben Cohen Wall Street Journal

Les Jeux sont faits, ou presque. Nous en voulons encore, et les Jeux paralympiques vont nous offrir leur lot d’exploits et de héros. Nous pouvons déjà dire que ces Jeux olympiques de Paris 2024 ont été un moment tellement français : nous avons râlé, nous avons basculé, nous avons adoré.

Oui, nombre de Parisiens et de Français ont redouté ces Jeux jusqu’à la veille, des craintes abondamment relayées ou amplifiées par les médias, des experts en tout et des politiciens tirant contre leur camp : Parisiens en cage, folie sécuritaire, on ne va pas être prêt sur les transports. Avant de chavirer dans l’euphorie dès la cérémonie d’ouverture.

Nous nous sommes extasiés chaque jour un peu plus, de tout, ensemble. Tout était nul, tout est magique ; un détail révélateur m’a frappé : les sympathiques Phryges ont été l’objet de tous les sarcasmes, avant de devenir des icônes. On a fini par tout aimer dans nos Jeux ! Pour ne pas perdre la main, nous avons tout de même ajouté une pincée de polémique, sur la Cène, la scène, la Seine. À coup sûr, dès cette semaine, les mauvais esprits ressurgiront, pour s’attribuer le mérite du succès qu’ils n’avaient pas prévu ou ressusciter nos débats favoris, sur le coût, l’impact, le caractère éphémère de ce moment d’union.

Qu’est-ce que cela dit de nous et que pouvons-nous en tirer ? Nous sommes un peuple très politique. Tout est chez nous matière à débat. Et beaucoup de Français ont été bousculés, angoissés par la période de la dissolution de l’Assemblée nationale : après un stress intense, les Jeux ont été une bouée de sauvetage psychologique, un plaisir de soulagement. C’était le Prozac ou les Jeux, nous avons eu les Jeux.

Il y a plus que cela. Ce moment olympique a montré de manière presque parfaite notre état d’esprit tricolore : celui d’une fierté et d’une joie contrariées, d’une névrose auto-infligée. Le peuple français est l’un des plus pessimistes, comme le montre l’étude annuelle comparée de l’Ipsos ; nous revendiquons un bonheur privé et une tristesse collective. Sans être naïfs ou béats (il y a de la marge), cette vague de joie non réprimée révèle que nous avons, au fond, envie d’être heureux ensemble. Que nous voulons être fiers de la France. Que, même lorsque chacun ne goûte pas chaque détail d’une cérémonie, l’immense majorité des Français a envie de savourer plus que de dénigrer, d’aimer plus que de haïr, de célébrer le beau, le divers, le grandiose.

Le cliché dit les Français arrogants ; notre identité me semble plutôt un mélange unique d’autoflagellation au quotidien et de bouffées d’orgueil. Un dépressif qui se voit de temps en temps en Napoléon. J’ai travaillé avec de nombreuses nationalités, j’ai négocié sur le Brexit : jamais un responsable politique anglais ne dit à la face du monde que son pays est foutu, même s’il doute.

Ces Jeux ont aussi montré un patriotisme ouvert : nous avons fait la preuve qu’on pouvait en même temps accueillir le monde et célébrer la France. Ils ont exprimé une fierté sans arrogance : c’est Teddy Riner qui écrit un mot de respect à son adversaire japonais, c’est Léon Marchand qui arbore sa modestie sereine.

Cet enthousiasme n’est pas purement psychologique. Il traduit une vraie réussite française, un travail de longue haleine, injustement escamoté ou moqué, enfin reconnu. Comment ne pas trouver l’idée de Jeux en ville, sublimant notre patrimoine, d’une émouvante créativité, par-delà les contraintes finalement limitées ? Comment ne pas voir que nos services publics et ses agents ont été à la hauteur, de nos forces de sécurité à nos agents des transports ? Que nos infrastructures seront améliorées, du logement au métro ? Derrière la brève parenthèse, des années de labeur minutieux et discret font aussi notre succès et notre fierté, sous l’égide de quelques personnalités exceptionnelles, comme Tony Estanguet ou Michel Cadot, délégué interministériel aux Jeux olympiques et paralympiques.

Bien sûr, il serait idiot de dire que les Jeux sont une panacée. Ils n’ont rien réglé des maux français : faiblesses de l’école et du système de santé, insécurité, dette croissante… Nous devrons aussi évaluer les Jeux et leur héritage, c’est le propre d’une démocratie responsable. Nous ne devrons pas oublier que, si la ferveur était palpable dans les rues de Paris, le vent des JO n’a sans doute pas soufflé de la même façon dans tous les territoires, dans tous les milieux sociaux, chez tous les travailleurs. Mais ces Jeux sont plus qu’une parenthèse ou un cache-souffrance, ils sont un révélateur : notre pays a plus de ressources que de soucis, plus d’envie que d’apathie.

C’est aussi une leçon politique qui ne doit pas s’effacer. La période est cruelle pour les extrêmes, de gauche comme de droite. Leur carburant décliniste est à sec, noyé par Florent Manaudou, siphonné par Romane Dicko. Ils referont le plein, n’en doutons pas. Mais les Français ont exprimé pendant cette période qu’ils ne vivaient pas face à face, ni même côte à côte, mais parfois collé-serré. Pour un temps certes, mais retenons que cela est possible. Retenons que la coopération exceptionnelle d’élus aux sensibilités différentes, de patrons et de syndicalistes, de sportifs et d’administratifs que représente Paris 2024, si elle n’est pas sans accroc, constitue un travail d’équipe que peu d’États savent produire. S’ils étaient une figure politique, ces Jeux seraient de Gaulle et Rocard à la fois : la grandeur et la modération, le respect et l’union.
Est-ce finalement plus difficile de former un gouvernement de coalition, de forger des accords parlementaires ? On disait la réussite des Jeux impossible. On dit l’entente politique infaisable. Aux responsables politiques de montrer que l’esprit des Jeux n’est pas un moment suspendu, mais un mode d’emploi. À nous d’être à la hauteur.

Clément Beaune, secrétaire général délégué de Renaissance, ancien ministre délégué chargé des transports. Le Monde du 14 08 2024

Juegos Olímpicos: París 2024 a dos años de su inauguración 26 de julio

Olympic Games Paris 2024, Pintura por Dominique Kleiner | Artmajeur

par Dominique Kleiner

Affiche Jeux olympique 2024 | Behance

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par Ugo Gattoni

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par Ugo Gattoni

Cérémonie des JO 2024 : le tableau Festivité - - Auvio

Le triomphe du Woke : quand les minoritaires gourmands de tintamarre médiatique étouffent les voix de la majorité silencieuse. Démagogie racoleuse et sans frein.

Philippe Katerine, tout « Nu » pour la cérémonie d'ouverture des JO 2024

Les statues de femmes  sortant du lit de la Seine, elles, ne pouvaient que recueillir l’adhésion enthousiaste.

Les statues ont émergé de la Seine lors de la cérémonie d'ouverture des jeux Olympiques du 26 juillet.

Les statues ont émergé de la Seine lors de la cérémonie d’ouverture des jeux Olympiques du 26 juillet. Photo Marc Chaumeil/Divergence. Réalisées par CMDS Factory à Corbehem, un village du Pas-de-Calais, entre Douai et Arras, qui a sous-traité la réalisation des statues elles-mêmes avec Philippe Marie, gérant de Marie 3 D, une PME de Sartrouville, dans les Yvelines.

Olympe de Gouges

Olympe de Gouges

Gisèle Halimi, l'une des 10 femmes représentées lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024

Gisèle Halimi

Alice Guy

Alice Guy

Simone Biles, en action sur la poutre, lors de la finale par équipes féminine à l’Arena Bercy, à Paris, le 30 juillet 2024. HANNAH MCKAY / REUTERS

 

49 er FX, la savonnette flottante

Jeux olympiques. Voile : Médaille de bronze pour Lecointre et Retornaz ...

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Gabriel Medina, brésilien. Photo de Jérôme Brouillet, de l’AFP.

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Les Jeux Olympiques 2024 à Versailles : Une rencontre entre sport et ...

et puis, il faut bien le dire, le concours d’équitation dans les jardins du château de Versailles… qui peut faire mieux ? Existe-t-il un autre site au monde où l’on puisse donner un spectacle dans tant de beauté ?

Mistrzostwa Europy w lekkoatletyce. Armand Duplantis ze złotym medalem ...

Cyréna Samba-Mayela médaillée d'argent sur 100m haies aux JO de Paris 2024, 10 août 2024

La française Manon Apithy-Brunet affronte la Sud-Coréenne Choi Se-bin, lors de la demi-finale de sabre individuel au Grand Palais, à Paris, le 29 juillet 2024. LAURENCE GEAI / MYOP POUR « LE MONDE »

L’Argentin José Torres Gil participe à une séance d’entraînement de BMX freestyle, place de la Concorde, à Paris, le 29 juillet 2024. JEFF PACHOUD / AFP

Devant la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, le 3 août 2024. LAURENCE GEAI / MYOP POUR « LE MONDE »

16 08 2024

Coulée de boue provoquée par la rupture d’un lac glaciaire en amont sur le village de Thame, à 3 800 mètres d’altitude, au pied de l’Everest. C’est là que sont nés Norgay Tensing, vainqueur avec Hillary de l’Everest en 1953, Apa et Kami Rita détenteurs  tour à tour du nombre d’ascensions du plus haut sommet du monde.

18 08 2024

À 88 ans, Alain Delon nous quitte. Le départ d’un des derniers dieux. Il sera parvenu à être l’archétype du voyou BCBG, modèle de toutes les publicités de parfum pour homme, de Guerlain à Dior : impénétrable, la mine sévère, butée même, avare de paroles, vrai dur qui voudrait faire croire qu’il a une tête bien faite quand elle est seulement bien pleine de … lui, enivré d’un narcissisme chronique. C’est François Mauriac qui dira le mieux le bonhomme : Il ne parle jamais si bien que quand il se tait.

Alain Delon : "C’est ma vie, je ne la regrette pas, j’en suis fier ...

19 08 2024

A la Convention démocrate, passation de relais dans la course à la Maison Blanche qui, en fait n’est qu’une officialisation du renoncement en date du 21 juillet de Joe Biden à la candidature aux élections présidentielles de novembre 2024 : avec ses trop nombreuses fêlures, l’homme ne pouvait plus habiter la fonction. Le WASP – White Anglo-Saxon People –  passant la main à une métisse, fille d’un Indienne (des Indes) et d’un Jamaïcain. Après la présidence d’un métis – Barack Obama – c’est la confirmation d’un immense changement dans la société américaine. Le melting pot fonctionne mieux que jamais.

Présidentielle américaine : « Il sera essentiel pour Joe Biden que ...

Lors de son débat avec Donald Trump, Kamala Harris gagnera beaucoup de suffrages quand elle pouffera de rire en entendant Trump affirmer que les immigrés mangent chiens et chats.

21 08 2024

Le Sounion, un pétrolier sous pavillon grec, 276 mètres de long, chargé de 150 000 tonnes de pétrole irakien à destination de Chypre, est attaqué au large du Yemen, en Mer Rouge, par deux canots houthies, les rebelles Yémenites financés par l’Iran. Il brûle et risque de provoquer une gigantesque marée noire. Les quatre agents de sécurité exigés par les assureurs n’ont rien pu faire : 2 missiles déchirent la coque et touchent la salle des machines. L’équipage de 23 marins philippins et de 2 Russes seront pris en charge le lendemain par la frégate française Chevalier Paul, qui, auparavant, devra détruire au canon une barque télécommandé et chargée d’explosifs, qui leur fonçait dessus.

24 08 2024

Tuerie à Barsalogho, à environ 150 km au nord de Ouagadougou, la capitale du Burkina-Faso : les hommes du village sont massacrés par des Djihadiste du GISM – Groupe des soutien de l’Islam et des Musulmans : à la demande des autorités au pouvoir, les hommes creusaient un fossé pour se protéger d’assaillants… qui sont venus les massacrer à la mitraillette, sasn oublier d’en prendre des vidéos qu’ils envoient aux médias internationaux ; on parle 400 morts. Ce village a déjà subi 300 attaques djihadistes. Depuis l’arrivée au pouvoir d’Ibrahim Traoré le 30 septembre 2022, les djihadistes ont mené 2 900 attaques, tuant 11 700 personnes.

Fondateur et PDG de la messagerie Télégram, Pavel Durov est arrête au Bourget par les autorités françaises  – l’Ofmin :  [Office chargé de la protection des mineurs]. Il sera interrogé par l’Office National anti-fraudes – ONAF -, d’Ivry sur Seine, pour refus de faire le tri au sein de ses usagers, tant et si bien que Télégram était devenu pour beaucoup de crapules le meilleur support : complicité de diffusion de matériel pédopornographiques et de trafic de stupéfiants, le blanchiment d’argent, ou encore le refus répété de répondre aux demandes des enquêteurs français. Il sera libéré dans les jours suivants moyennant le versement d’une caution de 5 millions €, – une paille pour ce milliardaire – assorti d’un contrôle judiciaire strict, interdiction de quitter le territoire et obligation de pointer deux fois pas semaine au commissariat de police.

Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur, a récemment envoyé des règlements aux géants du numérique, souvent appelés GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon). Ces règlements, connus sous le noms de Digital Services Act (DSA) et Digital Market Act (DMA) visent à renforcer la régulation des grandes plateformes numériques en Europe. Le DSA se concentre sur la responsabilité des plateformes en matière de contenus en ligne, imposant des obligations pour lutter contre les contenus illicites et la désinformation. le DMA quant à lui, vise à garantir une concurrence équitable en empêchant les pratiques anticoncurrentielles des géants du numérique. Ces mesures incluent des sanction sévères pour les entreprises qui ne respectent pas les nouvelles règles, pouvant aller jusqu’à 10 % de leur chiffre d’affaires mondial.

Le gouvernement brésilien interdit sur son territoire X – Ex-Twitter -, d’Elon Musk.

Enfin ! enfin ! enfin ! les politiques tapent du poing sur la table en disant à ces cow-boys libertariens à l’intelligence dévoyée par la cupidité, qui se croient au-dessus des lois, à la direction de très puissantes sociétés, dont aujourd’hui la toxicité est reconnue :   mesdames et messieurs, figurez-vous que le monde est constitué d’un ensemble d’États dont nombre d’entre eux s’efforcent d’avoir comme priorité l’intérêt général, le bien commun, tout cela se traduisant dans un corpus de lois. Et nous tenons à vous rappeler que si vous allez à l’encontre de ces lois, qui s’appliquent aussi bien à vous, quelle que soit votre fortune, qu’à tous les autres citoyens/personnes morales, et bien nous vous sanctionnerons.

Mais, au moins tacitement désavoué par l’Allemande Ursula van der Leyen, présidente de la Commission européenne, Thierry Breton démissionnera – c’est à dire claquera la porte – le 16 septembre 2024.

27 08 2024

Quand les journalistes n’ont en ligne de mire que la défense de la liberté d’expression, – on choisit la focale corporatiste qui vous arrange le plus – plutôt que la vie, tout simplement , ce qui implique le respect des autres, ils s’exposent à s’avoir à s’expliquer devant les juges :

Deux associations catholiques ont déposé plainte à Paris contre Charlie Hebdo pour incitation et provocation à la haine religieuse, après la publication, le 16 août, d’une caricature de la Vierge Marie, selon le texte de la plainte que l’AFP a pu consulter. Ce dessin, publié par l’hebdomadaire satirique le lendemain de la fête religieuse de l’Assomption, représentait la Vierge Marie, figure féminine d’identification pour les chrétiens du monde entier, grimée de symptômes du mpox et injuriée de salope, truie, traînée, putain et menteuse, expliquent les plaignants.

La caricature avait aussi été vivement dénoncée par certains religieux, notamment l’évêque de Bayonne Marc Aillet qui avait estimé sur le réseau social X que la liberté d’expression ne saurait justifier une caricature aussi abjecte.
Les plaignants assurent que bien que la critique des religions soit permise, la satire ou la caricature ne saurait devenir le véhicule d’attaques gratuites et offensantes contre les croyances religieuses, risquant ainsi de provoquer des tensions au sein de la société ou des violences contre les fidèles.
Fin juillet déjà, les instances catholiques s’étaient indignées de scènes de dérision et de moquerie du christianisme lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris, en allusion à un tableau mettant en scène plusieurs drag queens et faisant penser à la Cène, le dernier repas de Jésus avec ses apôtres.
La Parisien 27 août 2024
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Charlie-Hebdo du 16 août 2024

2 09 2024

Comparaissent devant la cour criminelle d’Avignon 51 hommes de la région  – 18 sont détenus, 32 sont libres, le 51° est en fuite, sous mandat d’arrêt – et celui qui est leur lien : Dominique Pélicot, (lui aussi absent car malade : il fera juste une apparition le premier jour, puis sera absent jusqu’au 17 septembre),  retraité de 72 ans, qui les a recruté sur Coco.fr pour venir violer sa femme Gisèle, 72 ans, (divorcée depuis le 2 août 2024, elle porte son nom de jeune fille depuis novembre 2020) dans leur maison de Mazan, près de Carpentras de juillet 2011 à octobre 2020, sa femme qu’il endormait au préalable le plus souvent avec du Temesta. Pendant les viols, Dominique Pélicot photographiait et filmait la scène. 65 hommes ont été recensés dans les archives informatiques du mari, et téléphones portables, mais onze suspects n’ont pas pu être identifiés, deux sont morts avant leur arrestation et un autre s’est carapaté au Maroc. On entendra, venant des familles des accusés un après tout, c’est sa femme, il fait ce qu’il veut avec, et Guillaume de Palma, un des avocats des accusés dire : attention, il y a viol et viol ! [ ! ! !] Gisèle Pélicot, faisant montre d’un sacré cran, exigera que le procès soit public, et la demande de huis clos par le ministère public sera rejetée. Très vite, le retentissement de ce procès passera les frontières de la France et l’on verra venir des journalistes du monde entier.

L’affaire, sur le plan juridique avait commencé le 2 novembre 2020, quand des policiers de Carpentras, alertés en septembre 2020 par un vigile de supermarché qui avait vu Dominique Pélicot filmer sous les jupes des filles, apprennent à Gisèle Pélicot qu’elle est violée depuis des années par des hommes recrutés par son mari sur Internet. Pour ce qui est de filmer sous les jupes des filles, l’homme s’était déjà fait pincer en 2010 en région parisienne et avait écopé d’une amende de 100 €. [2].

Il faut tout de même se pincer pour accepter que ces viols aient pu être perpétrés pendant 9 ans sur une femme qui pendant toutes ces années n’aurait jamais ressenti aucun malaise à la suite de l’ingestion de Temesta et à la suite de ces viols : Anne Martinat Sainte-Beuve, experte médicale, souligne que Mme Pélicot a quand même contracté quatre maladies sexuellement transmissibles, et même si les scanners n’ont rien mis en évidence cela aurait dû interroger et en premier lieu Gisèle Pélicot, qui avait une vie tellement bien rangée ! Une MST, cela ne s’attrape pas tout seul, il faut être au moins deux. Le procès, documenté par 31 tomes, devrait durer jusqu’au 20 décembre. Sur ses cinq enfants, trois enfants sont présents lors de cette première journée ; Caroline ne tiendra que 20 minutes, elle qui avait écrit en 2022  Et j’ai cessé de t’appeler papa., chez J.C. Lattès.

Le procès des viols de Mazan nous révèle aussi que personne n’a pensé durant toutes ces années à faire des analyses pour relever l’existence d’une substance détournée dans le sang de la victime.

Véronique Guillotin. sénatrice

5 09 2024

Emmanuel Macron, président de la République nomme Michel Barnier, 73 ans, premier ministre, qui prend la suite de Gabriel Attal, 35 ans. Le crétin des Alpes, pour la presse de caniveau, le moniteur de ski pour Jacques Chirac … ce qui est tout de même un peu mieux. Attendons de voir ce qu’en dira Emmanuel Macron : peut-être secouriste tout terrain.

Affable, respectueux de toutes les familles politiques, même de celles que l’idéologie dominante frappe d’infréquentabilité, davantage soucieux de concertation que de radicalité, il est perçu par plusieurs, comme une paradoxale bouffée d’air frais, comme si le vieux monde, avec ses permanences tranquilles, et dont il est un représentant, pouvait redonner un peu de vie à un nouveau monde nécrosé. Dans un monde de goujats, une politesse sincère a une allure révolutionnaire. On entend, depuis jeudi, un peu partout, un soupir de soulagement.

Mathieu Bock-Côté. Le Figaro  des 7 et 8 septembre 2024

Michel Barnier aurait pu prendre pour feuille de route, l’analyse suivante de Jacques de Larosière, 94 ans, ex-patron de la Banque de France, puis du FMI ; mais encore eut-il fallu qu’elle ne porte pas une empreinte aussi marquée d’un libéralisme débridée doctrine pour laquelle Michel Barnier éprouve les plus grandes réserves, même s’il se reconnait comme un homme de droite. Comment peut-on parler de la situation générale de la France sans toucher un mot de l’injustice la plus manifeste qu’est l’écart croissant entre les plus riches, toujours plus riches et les plus pauvres … des grandes sociétés qui font des bénéfices faramineux, essentiellement reversés aux actionnaires ! Quel est donc ce pays où des gens qui travaillent à plein temps ne peuvent trouver d’autre domicile que leur voiture ! il y a là un vice de forme, quelque chose de toxique quelque part. Et, dans le même temps un premier ministre qui, une fois à la retraite, touchera 28 000 € /mois ! Michel Barnier n’est pas en cause, mais bien ceux qui ont établi ces barèmes, à la Libération : comment ces gens-là peuvent-ils se vouloir estimés et en même temps se gaver ?

Je citerai quatre signes du déclin français. Le premier est notre perte de compétitivité économique. En près de trente ans, notre capacité industrielle a fondu d’à peu près 30 %  tandis que celle de nos voisins allemands se maintenait. La raison ? Le choix de la France pour une politique de la stimulation continue de la demande intérieure et non pas de l’investissement productif. Il en est résulté que nous fabriquons surtout des produits bas de gamme qui n’ont pu résister, lors de l’ouverture des frontières, à la concurrence des pays à faibles coûts de main d’œuvre. Notre industrie française s’est délocalisée massivement à l’étranger. Et ceci, de façon beaucoup plus prononcée qu’en Allemagne, où les syndicats ont souvent accepté de réduire leurs salaires pour renforcer les entreprises en difficulté.

Le second symptôme est la permanence et l’importance depuis vingt ans du déficit de la balance commerciale, liées à la hausse des produits importés en raison du phénomène précédent.

Troisième indice, c’est l’éducation. Les statistique de l’OCDE montrent le déclin, de manière extrêmement dangereuse de notre système éducatif depuis une vingtaine d’années. Par rapport à la France, l’Allemagne a des professeurs mieux payés et plus nombreux.

Enfin, quatrième manifestation : l’état déplorable de nos finances publiques. La dette française a plus de doublé depuis vingt ans, passant de 50 % de la production nationale (PIB) à 112 % aujourd’hui. Si elle est voisine de celle de l’Italie ou de la Belgique, elle est près du double de celle de l’Allemagne (près de 60 %). N’oublions pas que le budget, c’est d’une certaine manière la synthèse stratégique d’une nation. Si on en est arrivé là, c’est que la doxa disait, dans une période encore récente de très bas taux d’intérêt liée à la politique de la Banque centrale européenne, qu’emprunter favoriserait la croissance. État comme entreprises privées, s’en sont ainsi donnée à cœur joie. Le problème est que l’on ne peut emprunter indéfiniment parce que le montant de la dette, par définition, s’accroît. Aujourd’hui, les taux d’intérêt sont plus hauts qu’au temps de l’argent facile. Entre le niveau élevé de l’endettement public, qui pourrait dépasser à l’avenir 120 %, et la hausse ces dernières années des taux d’intérêt, le coût de la charge de la dette est déjà supérieur au budget de la Défense nationale.

Cette politique a comme conséquence que l’on s’est détourné de l’investissement productif au profit de placements spéculatifs dans l’immobilier et en Bourse. La hausse des bilans de la nation est due davantage à l’augmentation des valorisations du capital qu’à la valeur réelle de l’économie. C’est ce que Keynes décrivait sous le vocable de la trappe à liquidités : étant donné que la rémunération de l’épargne est nulle, les ménages privilégient les placements à court terme aux investissements productifs et ceux plus risqués à long terme, comme les projets industriels.

Résultat : aujourd’hui, la France souffre d’une économie qui s’affaisse et de comptes publics à vau-l’eau.

Il ne faut pas attribuer cette situation à l’Europe, l’entrée de la France dans la zone € en 2002, empêchant toute dévaluation. Ce sont justement les dévaluations répétées du passé du franc qui ont appauvri le pays et ont été le résultat de politiques inflationnistes. Il est temps que les dépenses de consommation, de fait subventionnées, laissent la place à l’augmentation de crédits pour la Recherche, l’Éducation nationale…

L’Europe est toutefois fautive. Elle n’a pas été capable de faire respecter le plafond de la dette fixé à 60 % du PIB de la part des pays indisciplinés, comme la France et même l’Allemagne en 2003. Depuis plus de vingt ans, pas une seule fois la règle n’a été honorée par l’ensemble des États membres. Avec un commissaire par pays, la Commission européenne est devenue une collection de représentants nationaux, soucieux de promouvoir la politique de son pays, plus qu’un exécutif véritable.

Il et possible de réduire les dépenses publiques. Je crois réaliste de trouver 200 milliards d’économies sur une période de dix ans.  Et cela, j’insiste particulièrement face aux inepties entendues, sans toucher aux dépenses sociales [3] et sans provoquer une déflagration politique. Ces économies passent par le maintien de l’allongement – modéré – de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans décidé en 2023, une révision de notre mille-feuilles  territorial, une réduction du coût exorbitant de l’apprentissage (12 milliards €) via une participation des entreprises. Elles nécessitent surtout, de s’attaquer au sureffectif de la fonction publique. Rappelons que la France compte 85 fonctionnaires pour 1 000 habitants, contre 56 en Allemagne. Une réduction graduelle des effectifs, via le non-remplacement de tous les départs à la retraite, permettrait de réduite le surcoût estimé à 75 milliards €.

En ce qui concerne les retraites, ce n’est pas parce que les gens sont prêts à descendre dans la rue que les recommandations des experts ne sont pas valables. N’oublions pas que l’espérance de vie croît et que la moyenne européenne de l’âge légal de départ à la retraite est de 67 ans. L’idée de mon livre [Le déclin français est-il réversible ? Renverser la table et sortir de la servitude, aux Éditions Odile Jacob] est d’avoir une vue à long terme et d’insister sur la nécessité pour la France de restaurer sa capacité à produire et ce que j’appelle sa compétitivité budgétaire européenne.

Oui, les Français ne sont pas friands de réformes, mais on leur a seriné pendant des années que l’argent était facile. Et, encore récemment, avec le fameux quoi qu’il en coûte. Je demande juste aux hommes politiques de raisonner juste. Sans en appeler à un de Gaulle, qui avait compris qu’une nation ne tient pas débout sans un budget raisonnable, cela ne doit pas être difficile à trouver.

Ces dernières années, les mesures les plus néfastes aux finances publiques sont l’abaissement de l’âge de la retraite de 65 à  60 ans ainsi que la nationalisation – détricotée à grand frais par la suite – d’une grande partie de l’économie par François Mitterrand. Si je reconnais à Emmanuel Macron l’augmentation de l’âge de la retraite, comme l’avait déjà fait Nicolas Sarkozy avant lui, et la baisse de la pression fiscale sur le capital, je regrette la suppression de la taxe d’habitation, du coup financée par l’État, et, surtout, l’absence totale de mesures pour réduire les dépenses publiques. Puisque Michel Barnier juge important de réduire la dette publique, je recommanderai deux choses. Premièrement, arrêter de faire croire aux Français que tout peut se régler par de l’endettement supplémentaire. Deuxièmement, je me tournerais vers la cour des comptes pour lui demander une analyse systématique de tous les budgets publics. Et de s’interroger, comme le font les pays scandinaves, si les budgets doivent être automatiquement reportés d’une année sur l’autre.

Il est très regrettable que les rapports perspicaces de la cour des comptes ne soient pas suivis par les politiques. Si leurs recommandations avaient été entendues, sans doute la France se porterait-elle mieux.

Jacques de Larosière, 94 ans, ex-gouverneur de la Banque de France, ex-directeur général du Fonds monétaire international, – le FMI -, membre de l’Académie des sciences morales et politiques

Il existe deux catégories de crises. Celles qui surviennent alors qu’on ne les attendait pas et celles qui sont prédictibles parce qu’elles découlent de trajectoires statistiques froides et implacables. Le vieillissement démographique appartient à la seconde catégorie. Ce phénomène mondial constitue un chamboulement majeur social et économique sur lequel Le Monde a souhaité attirer l’attention par une série d’enquêtes publiées jeudi 12 et vendredi 13 septembre sous le titre Un monde de vieux. Les conséquences de cette évolution inédite dans l’histoire de l’humanité restent pourtant insuffisamment anticipées à ce stade.

Entre l’allongement de la durée de vie grâce aux progrès de la médecine et la baisse de la natalité, la proportion des seniors augmente inexorablement, déformant de plus en plus la pyramide des âges. Cette bonne nouvelle sur le plan individuel menace néanmoins de déstabiliser les systèmes sociaux et de prévoyance tels qu’ils ont été conçus dans l’immédiat après-guerre.

Pour ne prendre que l’exemple de la France, un habitant sur cinq a aujourd’hui plus 65 ans. Il n’y en avait que 13 % en 1970. En moins d’un demi-siècle, le nombre de retraités a plus que triplé. En 2070, cette catégorie d’âge représentera près du tiers de la population française. Or, mécaniquement, un pays plus vieux peine à maintenir un niveau de croissance capable de financer son modèle social.

Sans un effort considérable sur l’innovation et l’enseignement, la productivité, qui permet la création de richesses, risque de continuer à décroître du fait d’une population active en attrition. Parallèlement, l’épargne prend le pas sur la consommation et l’investissement, tandis que le vieillissement absorbe une part croissante des ressources du pays au détriment des investissements d’avenir.

La mécanique est impitoyable. Du fait de l’essoufflement de la croissance, les recettes fiscales sont de plus en plus difficiles à lever, tandis que les dépenses sont vouées à augmenter de façon exponentielle. À la hausse du montant global des pensions s’ajoutent des frais de santé qui explosent avec l’âge et la nécessaire prise en charge de la dépendance dans les dernières années d’existence. Pour résumer, de moins en moins de gens doivent financer de plus en plus de dépenses. Alors que l’endettement est déjà une question majeure et que d’autres dépenses (transition climatique, défense…) sont urgentes, les arbitrages budgétaires deviendront impossibles.

Cette description a des allures de truisme tant elle est étayée par des centaines de rapports et de projections statistiques fiables. Pourtant, le débat politique en France sur ces enjeux fait l’objet d’une polarisation extrême qui nuit à la réflexion et paralyse l’action politique. Entre la méthode contestable de la dernière réforme des retraites et le déni systématique de la réalité de la part de ses opposants, il doit y avoir la place pour un débat qui ne tourne pas au pugilat.

Face à l’épineuse question du vieillissement, il n’y a pas de solutions faciles et populaires. Hausse des impôts, baisse du niveau des retraites, recul de l’âge de départ, arbitrages des politiques publiques entre générations, recours à l’immigration pour compenser la chute de la population active et financer les pensions : pour être actionné, chacun de ces leviers réclame réalisme et sens de l’équité. Deux dimensions que le débat national doit retrouver.

Éditorial du Monde du 15 09 2024

 

15 et 16 09 2024

La tempête Boris sème la désolation en Europe de l’est, surtout en Roumanie – 4 morts – mais encore en Pologne, Tchèquie, Slovaquie, Autriche : inondations – souvent 1.6 m d’eaux en furie – coupures de courant, de voies de communication…

Evacuation d’une personne âgée par des habitants lors d’une crue, à Slobozia Conachi (Roumanie), le 14 septembre 2024.

17 09 2024

Israël met la technologie au service du crime : matières explosives insérées dans les bipeurs, que l’on déclenche à la demande : douze morts, plus de 2800 blessés au Liban, surtout au sein du Hezbollah. Et, dans l’immédiat, pas moyen de savoir qui a fabriqué ces appareils : un Taïwanais renvoie à un Hongrois qui dit n’être qu’un intermédiaire…

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[1] Il faut tout de même bien dire ce qui est, quant aux choix qu’a fait Cyrena Samba-Mayela, née en 2002 à Champigny-sur-Marne de parents d’origine congolaise (Congo Brazzaville) pour en arriver là, tranquille dénonciation des méthodes d’entrainement au sein de l’athlétisme français : 

Je me disais il va te rester quelques mois, t’as pas tout tenté. J’étais à 12’65. Je me suis demandé comment aller chercher cette médaille et je me suis dit : va chez ceux qui l’ont déjà fait. Je voulais m’assurer que toutes mes décisions soient pragmatiques.

Dans le groupe de l’entraîneur irlandais John Coghlan, elle retrouve justement Jasmine Camacho-Quinn, une coéquipière de luxe. Travailler aux côtés de personnes qui l’ont déjà fait – comme elle -, c’était pouvoir me confronter à eux, voir toutes leurs méthodes et avoir un exemple devant moi.

À l’inverse de l’Insep, on s’entraînait juste sur une plaine d’herbe et des côtes. Mais ce qui l’a le plus frappé est l’état d’esprit différent et le volume de travail : On arrive et on assume directement nos grosses ambitions. Je n’avais pas l’habitude de travailler autant, on court énormément.

Début juin, elle remporte les championnats d’Europe en s’imposant en 12’31, signant un nouveau record de France. Avant, donc, de confirmer aux JO à Paris, échouant à seulement un petit centième du Graal (12’34).

Si elle a permis à l’athlétisme français d’éviter le zéro pointé, le bilan de la Fédération reste particulièrement mauvais. D’autant plus qu’elle n’est pas la seule à s’être exilée aux États-Unis pour franchir un nouveau palier. Méba-Michaël, qui a rejoint le groupe de Noha Lyles, a regretté jeudi sur RMC que la France ne propose pas un tel accompagnement et mette même parfois des bâtons dans les roues de ses athlètes. J’ai décidé de prendre les rênes et d’avancer. Sans ça, je ne pense pas que je serais allé aux JO, a expliqué le Français, membre du relais qui a terminé sixième du 4×100 mètres et qui avait dû lancer une cagnotte Leetchi.

L’Équipe. RMC Sport

Léon Marchand, lui aussi, s’entraîne aux États-Unis, ayant adopté la même méthode – prendre comme entraîneur celui qui a fait naître les meilleurs champions.

[2] Rien qu’une amende, mais après tout, dès 1993, Alain Souchon n’avait jamais eu affaire aux policiers pas plus qu’aux juges quand il chantait Voir sous les jupes des filles.  Alors, deux poids, deux mesures ?

Rétines et pupilles
Les garçons ont les yeux qui brillent
Pour un jeu de dupes
Voir sous les jupes des filles
Et la vie toute entière
Absorbés par cette affaire
Par ce jeu de dupes
Voir sous les jupes des filles

Elles, très fières
Sur leurs escabeaux en l’air
Regard méprisant et laissant le vent tout faire
Elles, dans l’suave
La faiblesse des hommes, elles savent
Que la seule chose qui tourne sur terre
C’est leurs robes légères

On en fait beaucoup
Se pencher, tordre son cou
Pour voir l’infortune
À quoi nos vies se résument
Pour voir tout l’orgueil
Toutes les guerres avec les deuils
La mort, la beauté
Les chansons d’été
Les rêves

Si parfois, ça les gène et qu’elles veulent pas
Qu’on regarde leurs guiboles, les garçons s’affolent de ça

Alors faut qu’ça tombe
Les hommes ou bien les palombes
Les bières, les khmers rouges
Le moindre chevreuil qui bouge
Fanfare bleu blanc rage
Verres de rouge et vert de rage
L’honneur des milices
Tu seras un homme, mon fils

Elles, pas fières
Sur leurs escabeaux en l’air
Regard implorant, et ne comprenant pas tout
Elles, dans l’grave
La faiblesse des hommes, elles savent
Que la seule chose qui tourne sur Terre
C’est leurs robes légères

Rétines et pupilles
Les garçons ont les yeux qui brillent
Pour un jeu de dupes
Voir sous les jupes des filles
Et la vie toute entière (toute entière)
Absorbés par cette affaire
Par ce jeu de dupes
Voir sous les jupes des filles

[3]  En 2024, les retraites représentent 25 % des dépenses publiques en France, la Santé et l’invalidité un peu plus de 20 %. Le vieillissement absorbe une part croissante des ressources aux dépens de l’investissement. Les retraités étaient  5 millions en 1981, 17 en 2024 et seront 23 millions en 2050. 16 % des jeunes de moins de 18 ans, et 20 % de la tranche 18-29 ans vivent en dessous du seuil de pauvreté.