A propos de l’auteur. 1274
Laurent Peltier est retraité à Clermont l’Hérault, une petite ville entre Lodève et Béziers, dont les habitants ont choisi délibérément d’ignorer la haine, l’envie, la jalousie, l’agression verbale ; et tout cela est d’un confort social, psychologique que l’on ne cesse d’apprécier. Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part, chantés par Brassens, n’habitent pas Clermont l’Hérault.
Xénophile de naissance, il se sent passionnément généraliste, en présentant une histoire du monde qui donne priorité à la chronologie, c’est-à-dire que les faits sont mis les uns à coté des autres sans que rien ne relie sinon leur simultanéité : c’est le principe de tout journal. Il n’est pas inintéressant par exemple pour un Français de savoir que le 14 juillet 1789, l’Écossais Alexander Mackenzie arrivait à l’embouchure sur l’océan Arctique du fleuve auquel la postérité donna son nom.
Il ne faut pas voir là travail original : dès 1808, Étienne Jondot, ancien professeur des écoles militaires, publiait un Tableau historique des Nations, en quatre volumes, avec, pour sous-titre Rapprochement des principaux événements arrivés, à la même époque, sur la surface de la Terre, avec un aperçu général des progrès des arts, des sciences et des lettres, depuis l’origine du monde jusqu’à nos jours. Son but : Saisir et rapprocher simultanément les événements et les grands hommes de toutes les parties du monde, alors que, jusqu’à présent, les nations sont restées dans une sorte d’isolement.
Et, de nos jours, on ne compte plus les chronologies illustrées et universelles : Larousse, Encyclopédia Universalis, Reader’s Digest, National Geographic etc…
Il ne faut pas chercher ici une présentation exhaustive, une énumération des différents souverains, une description des batailles, des traités etc : priorité a été donnée à la parole des acteurs, témoins, historiens, et même à la chanson, dont il est fait le plus grand usage possible : les citations sont mentionnées comme telles, en italique, l’auteur étant en caractère gras. Et il y a souhait marqué pour ne pas parler seulement des trains qui n’arrivent pas à l’heure, mais aussi de parler des trains qui arrivent à l’heure.
Au fond de l’histoire, il y a les sentiments
Lucien Febvre
Quand on pense que les plus anciens manuscrits de Virgile sont de quatre siècles postérieurs à cet écrivain, ceux de Platon, de treize siècles, et ceux d’Euripide, de seize siècles !
Chanoine Dangoisse, Université de Namur
Citer, c’est faire usage de la bibliothèque de Babel ; citer, c’est réfléchir à ce qui a déjà été dit et si nous ne le faisons pas, nous parlons dans un vide où nulle voix humaine ne peut produire un son.
Alberto Manguel, La Bibliothèque, la nuit. (Actes sud 2006)
L’essentiel est de lire beaucoup. N’importe quoi. Ce que l’on a envie de lire. Le tri se fait après. Et même la mauvaise littérature est nourricière. La seule littérature stérilisante, la littérature prétentieuse, philosophante, cuistre, est sans danger pour les enfants, parce qu’ils ne peuvent pas pénétrer dedans. Ils la rejettent, comme ils tournent le bouton de la T.V. au moment des discours politiques. Ce sont des sages.
René Barjavel. La Charrette bleue. Omnibus 1995
Beaucoup plus que du travail d’auteur, ce site tient de la compilation, effectuée par un DJ qui a pris ses sources chez Françoise AUTRAND, Jacques BAINVILLE, Yves BALLU, Jean-Claude BARBIER, Alessandro BARICCO, François BAYROU, Antony BEEVOR, John BERGER, Laurence BERGREEN, SAINT BERNARD, Simone BERTIERES, André BESSIERES, Jean Yves BLOT, Walter BONATTI, Daniel BOORSTIN, Nicolas BOUVIER, Fernand BRAUDEL, Albert CAMUS, André CHASTEL, Gabriel CHEVALLIER, Ivan CLOULAS, Philippe de COMMYNES, Joseph CONRAD, Anita CONTI, James COOK, Pierre CORNEILLE, CREVECŒUR, Alain DECAUX, Régis DEBRAY, Michel de DECKER, Jean DELUMEAU, Emilienne DEMOUGEOT, DIDEROT, Marc DUGAIN, Alexandre DUMAS, Claude DUNETON, Umberto ECO, Jean FAVIER, Robert FAWTIER, Max FERRRO, Alfred FICHELLE, Gustave FLAUBERT, Robert FOLZ, Françoise GANGE, Charles de GAULLE, Maurice GENEVOIX, André GIDE, Raoul GLABER, Jacques GODECHOT, Jacques le GOFF, Pierre GOUBERT, Julien GRACQ, Graham GREENE, Serge GRUZINSKI, Rodolphe GUILLAND, Francis HALLE, Sebastian HAFFNER, Jacques HEERS, Eric J. HOBSBAWM, Victor HUGO, Père HUC, Bruno JACOMY, Jean JACQUART, JOINVILLE, Bernard KAPP, François KERSAUDY, Pascal KOBER, Jacques LACARRIERE, Gilles LAPOUGE, Patrick LEIGH FERMOR, Emile G. LEONARD, Jean Claude LIGEON, Albert LONDRES, Emmanuel LEROY LADURIE, Albert LONDRES, Pierre LOTI, Erri de LUCA, Mathilde MAIJE LEFOURNIER, Jean MALAURIE, Maurice Constantin MEYER, Gilles MORATON, Laure MOULIN, Irène NEMIROVSKY, Jean-Marie PELT, Georges et Régine PERNOUD, Philippe PETAIN, Marco POLO, Gontrand de PONCINS, Ayn RAND, Marc ROBINE, SAMIVEL, Yves le SCAL, Alfonso SCIROCCO, Tim SEVERIN, Jean SEVILLA, Joe SIMPSON, Jacques SOUSTELLE, Simone VEIL, Paul et Germaine VEYRET, Paul Émile VICTOR, Léonard de VINCI, VOLTAIRE, Gaston WIET, Howard ZINN, Émile ZOLA …
La liste n’est pas exhaustive…, elle s’agrandit chaque jour ou presque, pierre après pierre ; toutes les citations portent le nom de leur auteur. Si toutefois, certains, ou leurs ayants-droits s’estimaient atteints dans leur droits au nom de la propriété littéraire, l’auteur s’engage à retirer les citations concernées.
De même que l’universel se dit toujours dans un langage particulier, on regarde toujours d’une fenêtre et le fait de parler de cette fenêtre peut faire partie du sujet : ainsi les origines savoyardes de l’auteur sont-elles très largement commentées, jusqu’à l’histoire de sa famille : l’histoire d’une région, d’une famille est une partie de l’histoire d’une nation et les choix ont porté sur les événements qui avaient une portée nationale : rattachement de la Savoie à la France en 1860, développement de l’activité touristique au début du XX° siècle, histoire de la famille pendant la tragique débâcle de la France en mai et juin 1940, etc…
L’européocentrisme ne peut être évité. Je suis le nombril du monde, tu es le nombril du monde …, on est tous le nombril du monde, disait le poète belge Norge, chanté par Jeanne Moreau.
Depuis que le monde est monde, l’histoire a toujours été écrite par les vainqueurs, qui sont le plus souvent ceux qui avaient à leur disposition les outils pour la transmettre : l’écrit. L’Europe n’a pas le monopole du centrisme : les Musulmans l’ont pratiqué : Al-Masudi, encyclopédiste arabe du X° siècle, disait : Dieu, en faisant le partage de la Terre, a privilégié certaines contrées au détriment des autres, et la plus favorisée fut l’Irak, ce pays roi du monde, ce séjour de tant de races, de tant de peuples illustres. [d’abord l’Éden, puis la Mésopotamie, puis les Mille et Une nuits de Bagdad]. La Chine l’a eu : Matteo Ricci a du repositionner la Chine au centre des représentations du monde pour continuer à être admis à la cour. Donc, nous avons bien un sinocentrisme… plus vaillant que jamais.
On doit certes s’efforcer d’aller voir ce qu’ont dit les autres… Arabes, Asiatiques, mais on ne peut faire parler ceux qui n’ont rien écrit avant le XV° siècle, et c’est le cas de toute l’Afrique noire. La repentance érigée en pratique systématique ne peut tenir lieu de rigueur historique. On peut toujours affirmer que ce n’est pas Christophe Colomb qui a découvert l’Amérique, que ce n’est pas Vitus Behring qui a découvert le détroit éponyme etc, etc…, et après avoir affirmé cela haut et fort, que fait-on ? On remet toute l’Histoire entre les mains des paléontologues, des archéologues, de tous les paléo pour déterminer qui a été le premier, en espérant pouvoir faire parler l’ADN ? Cela n’est pas sérieux. Il n’est malheureusement que d’entériner les inexactitudes qui ont fini par être communément admises, et faire avec ou bien, l’on n’en sort plus. L’Histoire-monde n’est qu’une vue de l’esprit, à base d’incantation et de bons sentiments, mais la réalité est bien là, qui la maintient dans sa place de rêverie mondialisante : la fenêtre d’où l’on voit l’universel n’existe pas.
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