Publié par (l.peltier) le 30 avril 2008 | En savoir plus |
ASHKENAZE Dans la Bible, Ashkénaz est le fils de Gomer, fils de Japhet et petit-fils de Noé, et associé dans les sources talmudiques à la Germanie. Les communautés juives dites ashkénazes sont initialement implantées dans le nord-est de la France, dans les Flandres et en Rhénanie. Persécutions et migrations repoussent rapidement les limites de l’aire culturelle ashkénaze qui inclut l’Angleterre, l’Allemagne, la Suisse, le Nord de l’Italie, et bientôt toute l’Europe centrale, l’Europe orientale et les Amériques.
BAR MITSVA Accès à la majorité religieuse pour un garçon juif qui atteint l’âge de treize ans. Il se trouve désormais soumis à toutes les obligations religieuses.
CASHER autorisé à la consommation. Nourriture répondant aux normes diététiques juives.
CONVERSOS Juifs espagnols convertis au christianisme
DHIMMI Statut particulier réservé aux peuples du Livre : Chrétiens et Juifs en terre d’Islam. La condition de protégé entraîne l’obligationde respecter un certain nombre de réglementations signifiant leur condition de dominé.
MARRANES Juifs espagnols convertis au christianisme par prudence politique, mais en fait demeurés fidèles au judaïsme.
MORISCOS, ou encore MORISQUES : Descendants des Musulmans d’Espagne convertis au christianisme, en 1501 dans les pays de Castille, en 1526 dans ceux de la couronne d’Aragon
MOZARABES Chrétiens sous domination musulmane, ayant le statut de dhimmi
MUDEJARES Musulmans restés en territoire chrétien. Par extension, art musulman appliqué à l’Espagne d’après la Reconquête.
MUWALLAD Descendants des Wisigoths convertis à l’Islam.
PARIA Tribut en échange duquel les souverains chrétiens s’engagent à ne pas attaquer les arabes. La réciproque vaut aussi.
POURIM Fête qui commémore la sauvegarde des Juifs de l’Empire perse par la reine Esther, épouse du roi Assuérus, peut-être au V° siècle av J.C
SEPHARADE Dans la langue hébraïque médiévale, « Sefarad » signifie la péninsule Ibérique. Sont sépharades les communautés juives de la Péninsule ou issues de la Péninsule, avant ou après l’expulsion de 1492. Aujourd’hui sont appelés Sépharades tous ou presque tous les Juifs non ashkénazes, notamment les Juifs du Maghreb et d’Orient.
SHABAT Septième jour de la semaine (samedi), jour de repos. C’est l’un des fondements du judaïsme.
TAÎFAS Petit royaume indépendant.
Ahlan wa sahlan | bienvenue (arabe). |
Ankh | symbole de l’Egypte antique représentant la vie éternelle (sa forme fait penser à celle de la croix chrétienne), |
Azan | appel à la prière des musulmans (voir « muezzin »). |
Baba ghanoush | sorte de caviar d’aubergines, au Moyen-Orient. |
Beerhane | lieu où l’on boit de la bière, en Turquie |
Bôrek | pâtisserie salée généralement fourrée de fromage, en Turquie |
Calpac | bonnet en forme de pain de sucre renversé, porté en Turquie |
Caravansérail | auberge destinée aux négociants |
Cavehane | café en Turquie, où les hommes jouent aux cartes, boivent et regardent la télévision. |
Çay | thé (turc). C’est le mot qui couvre la plus grande aire géographique, du Maroc à l’est de la Chine |
Çayhane | salon de thé en Turquie |
Challah | pain tressé juif, dont la recette ne comporte pas de lait pour qu’on puisse le manger avec la viande durant le sabbat ; la recette remonte au XVe siècle et vient d’Europe centrale. |
Chazzan | chantre à la synagogue. |
Debtara | chantre ou scribe éthiopien. |
Déisis | description de Jésus, Marie, Joseph et Jean-Baptiste côte à côte. |
Dolmus | au sens littéral : bourré ; taxi collectif qui ne part que quand il est plein. |
Faranji | étranger. |
Fatah | principal parti politique palestinien, à l’origine mouvement de libération fondé par Yasser Arafat et Khalil al-Wazir dans les années 1950; signifie conquête en arabe ; acronyme de Mouvement de libération nationale de la Palestine. |
Fellahin | paysan laboureur, surtout en Egypte (arabe). |
Fidai, fedayin | les fidèles (arabe) ; à l’origine, le terme désignait les membres de la secte des Assassins; guerriers arabes. |
Fitaurari | officier de la pointe de lance (amharique) ; officier de l’armée impériale éthiopienne. |
Franj | terme arabe désignant les croisés. |
Fuul | plat de base au Soudan et en Haute-Egypte composé de fèves. |
Garis | voiture à cheval éthiopienne. |
Ghazi | guerrier saint musulman travaillant en général pour le plus offrant. |
Gozleme | sorte de crêpe fourrée, en Turquie. |
Guèze | langue des textes sacrés d’Ethiopie. |
Hadith | recueil de règles et d’histoires qui auraient été racontées par Mahomet à ses disciples et qui permettent d’expliquer le Coran. |
Hadj | musulman qui a fait le pèlerinage à La Mecque. |
Hakawati | conteur arabe traditionnel, que l’on trouvait dans les cafés avant l’arrivée de la radio et de la télévision. |
Haram ash-Sharif | Le Noble Sanctuaire, terme arabe désignant l’esplanade des Mosquées où se trouvent Al-Aqsa et le dôme du Rocher à Jérusalem. |
Haredim | juifs séfarades ultraorthodoxes, souvent associés en Israël à l’antisionisme |
Hazan | chanteur et conducteur de la prière dans la liturgie juive |
Hetoimasia | zone qui sépare le paradis de l’enfer dans les représentations du Jugement dernier |
Hezbollah | mouvement de résistance chiite basé au Liban, financé largement par l’Iran – 800 millions $/an -. |
Hodja | vieil homme (souvent saint), |
Iconostase | écran situé au niveau de l’autel, en particulier dans les églises orthodoxes |
Ikat | tissus de soie tissée et teinte |
Intifada | soulèvement palestinien contre l’occupation israélienne entre 1987 et 1993, puis de nouveau à partir de septembre 2000. |
Iwan | salle ouverte dans une mosquée |
Jihad | terme arabe désignant dans l’islam la guerre sainte, mais aussi le combat spirituel chez l’individu |
Kebabhane | restaurant turc où l’on sert des kebabs. |
Kebero | tambour de procession éthiopien, en général creusé dans un tronc et recouvert de cuir. |
Keffieh | tissu qui recouvre la tête des hommes en Orient. |
Khan | auberge destinée aux négociants. |
Khatchar | croix de pierre arménienne très travaillée. |
Khawayya | étranger. |
Kiblah | direction de la prière ; le terme sert aussi à désigner le mur de la mosquée qui correspond à la direction de La Mecque. |
Madrasa | école d’enseignement de l’islam. |
Makdas | espace central fermé qui entoure le saint des saints dans les églises éthiopiennes. |
Massihi | chrétien (arabe). |
Mastaba | banc de pierre accroché à un mur et qui sert de lit. |
Ménorah | chandelier juif à sept branches servant lors de la fête de Hanoukka. |
Mesenko | instrument de musique éthiopien à une corde dont jouaient les ménestrels. |
Mezze | plats différents servis en entrée dans la culture arabe |
Mihrab | dans une mosquée, niche orientée vers La Mecque. |
Mimbar | autel dans une mosquée. |
Mishné Torah | commentaires sur la Torah. |
Muezzin | en islam, celui qui appelle à la prière, en général depuis un minaret, sauf lorsqu’il peut diffuser un enregistrement. |
Muqarna | décoration en forme de niche utilisée dans l’architecture islamique |
Nymphaeum | ancien sanctuaire grec ou romain consacré aux nymphes aquatiques |
Omphalion | espace carré incrusté de marbre situé au centre d’une église orthodoxe |
Panaghia | très saint en grec, titre souvent donné à Marie |
Peyot | papillote juive |
Pittakion | document officiel (grec) |
Saz | instrument à cordes du Moyen-Orient semblable au luth. |
Séfarade | descendant des juifs originaires de la péninsule Ibérique, de certaines parties du Moyen-Orient et du Yémen. |
Sem’a | rituel soufi des derviches tourneurs |
Servis | taxi (arabe) ; même fonctionnement que les dolmus |
Sabbat | sabbat (hébreu). |
Shahid | martyr (arabe, littéralement témoin). |
Shalwar | pantalon très ample, rappelant un bas de pyjama, porté en Turquie. |
Sheitel | foulard porté sur la tête par les juives. |
Shemma | châle éthiopien porté par les prêtres. |
Shtreimel | chapeau de fourrure porté par les juifs hassidiques. |
Sikke | chapeau de feutre porté par les soufis. |
Sistra | crécelle de métal utilisée lors des cérémonies religieuses en Éthiopie |
Sourate | verset du Coran |
Talla-beit | bar à bière éthiopien. |
Tankwa | bateau de roseau éthiopien. |
Tchétés | mercenaires et guérilleros qu’utilisait l’Empire ottoman pendant et juste après la Première Guerre mondiale. |
Tétraptyque | peinture sur quatre panneaux de bois joints. |
Tétramorphe | créature de l’Apocalypse à quatre têtes |
Tùb | vêtement large porté par les Africain, |
Torah | texte central du judaïsme composé des cinq premiers livres de l’Ancien Testament. |
Tukul | hutte de paille (amharique). |
Vaporetto | bateau-bus italien, particulièrement utilisé à Venise. |
Walima | banquet de mariage musulman. |
Waqf | donation islamique, généralement à une œuvre d’utilité publique. |
Wefa | cérémonie qui célèbre la montée des eaux du Nil. |
Yallah | On y va (arabe). |
Yeshiva | école religieuse juive. |
Zagharid | youyou poussé par les femmes lors des fêtes. |
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Pour les amateurs d’art roman, extrait de L’Art Roman, un défi européen. Alain Erlande Brandenburg. Découverte Gallimard 2005, et, avec parcimonie, mots originaires de la langue d’Oc.
Abbatiale : église de l’abbaye.
Abside : partie terminale d’une église de plan semi-circulaire ou polygonal, généralement orientée.
Absidiole : petite abside en hémicycle.
Ambon ou chaire : dalle de marbre ou de pierre décorée, posée verticalement et disposée de chaque côté de la clôture devant les fidèles, supportant un pupitre derrière lequel l’officiant se plaçait pour lire alternativement l’Évangile au nord, l’Épître au sud. Antependium : décor appliqué sur la face occidentale de l’autel.
Appareil : mode de construction où les pierres sont taillées de manière à ne présenter que des faces lisses, ce qui permet leur exacte application les unes aux autres. Par opposition au blocage. Arc : courbe constituée par un assemblage de pierres.
Arc brisé : arc formé de deux segments de courbe, obtenu en supprimant la partie centrale d’un arc en plein cintre.
Arc de décharge : arc noyé dans l’épaisseur du mur, chargé de soulager la partie qu’il encadre ou surmonte en reportant le poids des maçonneries supérieures sur les côtés.
Arc diaphragme : arc tendu au-dessus d’une nef supportant un mur destiné à soutenir la couverture.
Arc-doubleau : arc qui renforce le berceau d’une voûte.
Arc en plein cintre : arc dont la courbe décrit un demi-cercle.
Arcade : ensemble d’un arc et de ses supports appelés jambages.
Arcature : suite d’arcades appliquées contre une paroi.
Arête : ligne droite ou courbe formée par l’intersection de deux surfaces (voir voûte).
Assise : rangée horizontale de pierres dont une maçonnerie est composée.
Bande lombarde : bande verticale de faible saillie. Ces bandes sont reliées entre elles par de petites arcades. Elles caractérisent le «premier art roman ».
Bas-côté : voir collatéral.
Basilique : à Rome, la basilique était une vaste construction de formes très variées servant de lieu de réunion. Terme donné très tôt aux édifices de culte chrétien. Elle comprenait une nef, deux bas- côtés moins larges et moins élevés que la nef, et au bout de la nef une abside généralement orientée. Elle pouvait être précédée d’un portique ou d’un atrium. L’époque romane lui adjoignit un transept.
Berceau : voir voûte.
Blocage : matériaux grossiers cassés au marteau et noyés dans du mortier.
Cantonné : se dit d’un massif carré muni de colonnes angulaires.
Champlevé : voir émail.
Chapelles rayonnantes : chapelles qui s’ouvrent sur le déambulatoire dès le XIe siècle.
Chapiteau : pierre taillée et sculptée surmontant une colonne, une demi-colonne ou un pilastre et qui, par l’intermédiaire d’un tailloir, reçoit la retombée d’un arc.
Chevet : terme qui désigne la tête d’une église, généralement la partie orientale de l’édifice. Ciborium : Sorte de dais ou de baldaquin composé de quatre colonnes reliées par des architraves ou des arcs, et d’une toiture à quatre pans ou d’une coupole.
Cloisonné : voir émail.
Collatéral : vaisseau latéral d’une église, parallèle au vaisseau principal central. Synonyme de bas-côté.
Collégiale : église desservie par un chapitre de chanoines.
Console : bloc de pierre inséré dans le mur destiné à recevoir une retombée {ogives, arcs-doubleaux…).
Contrefort : renfort de maçonnerie – le plus souvent en forme de pilastre appliqué sur la face extérieure d’un mur pour diminuer les effets de la poussée. Il est appliqué au droit des doubleaux ou contre les piles des voûtes d’arêtes. Il offre une résistance négative à la poussée oblique qu’il reçoit. Son emploi systématique et rationnel est une des principales innovations de l’architecture romane.
Corniche : assise ornée cl saillante qui couronne un mur. La corniche romane est supportée par des corbeaux ou par des bandes loùmbardes.
Couderc : préau, cou de ferme.
Coupole : voûte concave destinée à couvrir une travée carrée ; il faut « racheter » le carré, c’est-à-dire passer du plan carré de la salle au plan polygonal ou courbe de la voûte, grâce aux pendentifs ou aux trompes.
Cul-de-four : demi-coupole qui couvre ordinairement les absides.
Déambulatoire : galerie de circulation qui tourne autour du sanctuaire.
Délit : les pierres doivent être posées sur le « lit de carrière », c’est-à-dire en respectant l’horizontalité de la couche de la carrière. Exceptionnellement, certaines pierres choisies expressément sont posées en délit, c’est-à-dire debout, donc perpendiculairement au lit de carrière.
Doubleau : voir arc.
Émail champlevé : plaque émaillée dans laquelle les surfaces à entailler ont été évidées dans l’épaisseur de la plaque. Par opposition à l’émail « cloisonné » où les mêmes surfaces ont été délimitées par l’application de cloisons soudées perpendiculairement à la plaque. L’émail limousin est champlevé, l’émail rhénan, byzantin est cloisonné.
Engagée (colonne) : colonne maçonnée de moins de la moitié de son diamètre dans la muraille ou la pile avec laquelle elle fait corps.
Formeret : arc parallèle à l’axe de la voûte inséré dans le mur latéral.
Fresque : peinture exécutée sur mortier dans le temps de son séchage.
Grisaille : peinture monochrome destinée à réaliser les figures.
Haut-relief : sculpture dont le relief est très saillant, mais qui ne se détache pas du fond auquel elle adhère.
Jambage ou piédroit : montant vertical de porte, de fenêtre et supportant un arc ou un linteau.
Linteau : pierre horizontale posée sur les jambages et qui ferme par le haut une ouverture rectangulaire.
Nef : partie de l’édifice de culte situé au-delà de l’abside en cas d’absence de transept ou au-delà du transept.
Niveau : division d’un bâtiment dans le sens horizontal.
Ogive : nervure diagonale sur laquelle reposent les voûtains. Elle renforce les arêtes d’une voûte, elle peut donc être en plein cintre (voir voûte).
Pendentif : triangle curviligne qui permet de passer du plan carré au plan circulaire et portant une coupole.
Piédroit : voir jambage.
Pilastre : pilier rectangulaire de faible saillie engagé dans un mur ou un autre pilier.
Porche : extrémité généralement occidentale de l’église.
Retable : tableau vertical placé en retrait de la table d’autel.
Roman : c’est un beau roman, c’est une belle histoire : ce roman là vient bien du roman, première mouture du français, – la langue romane – pour avoir été les premiers écrits dans cette langue quand les autres l’étaient encore en latin, fut-il de cuisine.
Ronde-bosse : sculpture exécutée en complet relief, elle ne fait alors plus corps avec le fond.
Tailloir : tablette en saillie assez forte qui couronne les chapiteaux et reçoit directement les retombées des arcs.
Transept : vaisseau transversal qui dépasse souvent l’alignement des collatéraux et qui donne à la basilique chrétienne la forme symbolique d’une croix.
Travée : portion d’un édifice comprise entre deux supports, renforts ou piles maîtresses.
Tribune : espace maçonné situé au-dessus des bas-côtés de la nef. Elle contre-bute utilement les doubleaux ou les voûtes du vaisseau central.
Trompe : portion de voûte élevée dans les angles d’une travée carrée et qui permet de passer du plan carré à l’octogone pour construire une coupole.
Truel : Pressoir, fouloir
Trumeau : pilier central qui supporte le linteau d’un portail qu’il partage en deux baies.
Tympan : panneau compris dans un portail entre l’arc et le linteau.
Usclas : brûlis, brûler d’un coup, brûlure
Vaisseau .espace intérieur d’un édifice délimité par des murs ou des supports.
Voûtain : compartiment de la voûte.
Voûte d’arêtes : formée par la pénétration de deux berceaux se coupant à angle droit et projetant au-dessous des arêtes saillantes. Les poussées, au lieu d’être continues comme dans une voûte en berceau, sont localisées sur les supports placés aux points où aboutissent les arêtes. Elles sont ainsi plus faciles à contre-buter par des contreforts. Les murs n’ont plus besoin d’être aussi épais et peuvent être percés de fenêtres dans l’intervalle des supports.
Voûte en berceau : arc qui se prolonge en plein cintre, brisé, surhaussé, surbaissé, en anse de panier, ou en quart de cercle.
Voûte d’ogive : voûte d’arêtes soulagées par des arcs diagonaux qui se croisent.
Abroutir : Brouter les jeunes pousses d’un bois, au risque de perturber la croissance des arbres.
Adjudication : Vente publique de bois issu de forêts soumises au régime forestier.
Adventice : Plante non semée, croissant accidentellement dans l’espace cultivé, souvent synonyme de mauvaise herbe.
Afforester : Concéder un afforestage, c’est-à-dire un droit d’usage que l’on exerce dans une forêt.
Affouage : Bois de chauffage ou de construction délivré en nature aux habitants d’une commune. Droits d’usage concédés aux habitants de la commune.
Ager : Espace régulièrement cultivé.
Agrosystème : Écosystème particulier mis en place par l’agriculture. L’agriculture se définit comme une rupture de l’équilibre naturel détourné à des fins extérieures au fonctionnement de l’écosystème
Aliénabilité du Domaine : Possibilité de vendre des parties du Domaine.
Aménagement : Ensemble des opérations aboutissant à l’établissement d’un règlement d’exploitation, lequel précise le lien, la nature, le lieu et la qualité des coupes.
Amodiateur de coupes : Qui prend une coupe à ferme.
Anthropique : Lié à l’action de l’homme.
Anthropocentrique : Philosophie qui place l’homme au centre du monde.
Archives naturelles : Certains sols, particulièrement en milieu acide, conservent des grains de pollens fossilisés mêlés aux sédiments, notamment dans les tourbières. Ces vestiges de végétations sont conservés sous formes d’empreintes, de fragments ou de grains carbonisés.
Arpentage : Opération topographique nécessaire pour délimiter exactement une coupe de surface donnée.
Artificialisé : Qui est le produit de l’habileté humaine et non celui de la nature.
Assiette d’une coupe : Détermination de l’endroit où doit se faire une exploitation continue.
Baliveau : Arbre conservé lors d’une coupe pour repeupler les bois.
Balivage : Désigner les arbres à conserver dans un taillis sous futaie.
Ban : Pouvoir d’ordonner, de contraindre et de punir. Expression même de l’autorité royale, il fut confisqué et exploité à partir du Xe siècle par les plus puissants seigneurs. Ceux-ci exerçaient la justice et la police, le droit de gîte, levaient des péages… et réquisitionnaient leurs hommes pour des charrois et travaux divers.
Banalités : Redevances exigées par le seigneur banal pour l’utilisation des instruments ou bâtiments ne relevant que de lui (fours, moulins, pressoirs).
Ban bois : Forêt mise en ban ou en défens, c’est-à-dire fermée aux usagers et affouagistes.
Bardeaux : Planchettes en forme de tuile pour couvrir les toitures, ou que l’on place sur les solives.
Biens nationaux : Pendant la Révolution française, les possessions de l’Église sont déclarées biens nationaux (2 novembre 1789), puis vendues pour résoudre la crise financière. Par la suite, l’expression est étendue au domaine de la Couronne et aux biens des émigrés et des suspects (30 mars 1792).
Biocénose : Association végétale et animale vivant en équilibre avec l’écosystème. Le terme fut inventé par le biologiste Karl Môbius en 1877.
Blanc étoc : Coupe rase de tous les bois sur une étendue donnée.
Bois d’industrie : Bois de dernier choix destiné à la trituration (pâte à papier ou panneaux de particules).
Bois de feu : Bois destiné au chauffage ou à la carbonisation.
Bois de garde (ou réserve) : Voir Réserve.
Bois de trituration : Bois destiné à la fabrication de pâte à papier, panneau de particules ou de fibres.
Bois d’œuvre : Bois destiné aux utilisations nobles (menuiserie, charpente, ébénisterie…). Bois gisant : Bois tombé au sol.
Boisilleur : Artisan ou villageois qui va chercher les différentes richesses offertes par les massifs boisés.
Boisselier : Artisan qui fabrique des objets en bois, comme des barattes.
Bonnier : Ancienne mesure.
Breuil (breil) : Bois fermé de murs ou de haies, où les bêtes ont coutume de se retirer.
Bruchenier : Fabricants de paniers ou bruchons. Brûlis : Partie de forêt ayant été volontairement incendiée.
Cantonnement : Procédure par laquelle le seigneur abandonne une portion de ses bois (canton) aux habitants des communautés qui peuvent dès lors l’exploiter à leur gré, sans en avoir pour autant la pleine possession. Sur la partie cédée, le seigneur conservait la nue-propriété, la justice et tous les droits seigneuriaux. En revanche, le seigneur gardait sur le reste de ses bois une pleine propriété qui le dégage des droits d’usage de la communauté. Pour maintenir les liens seigneuriaux, il préférait recourir aux cantonnements.
Chablis : Arbre renversé à la suite d’un incident climatique (vent, neige, gel).
Chaîne (ou réseau) trophique : Chaîne alimentaire : ensemble des relations qui s’établissent entre des organismes en fonction de la façon dont ils se nourrissent, mis en évidence en 1927 par le biologiste C. Elton.
Charrée : 1. Cendre de bois servant à faire la lessive. 2. Résidu de soude qui fait un engrais excellent. 3. Ancienne mesure.
Charte : Au sens large, tout acte écrit au Moyen Age.
Chênaie mixte : Chênaie également composée d’autres feuillus.
Clerc : Homme d’Église, par opposition au laïc. Le clerc est souvent un lettré, d’où le sens dérivé de savant.
Climax : Ecosystème parvenu, en l’absence de perturbations extérieures, à un état terminal d’évolution, à un maximum de stabilité biologique
Commun : Petit peuple.
Conversion : Opération qui comporte un changement de régime. Passage d’un taillis composé à une futaie.
Conservatoire d’espace naturel : Association à but non lucratif qui a pour mission de connaître, protéger, gérer, valoriser les milieux naturels. Ce partenaire privé (en général une ONG) passe des conventions de gestion avec les propriétaires de terrains abritant des espèces à protéger ou achète ces terrains pour en protéger le contenu. Les conservatoires constituent le premier réseau privé de protection des milieux naturels en France.
Corvée : Travail gratuit exigé des paysans par leur seigneur.
Coupe : 1. Abattre des arbres ou des peuplements (synonyme d’exploitation). 2. Surface de terrain bien déterminée où sont abattus des arbres (synonyme de coupon, de parcelle).
Coupe-feu (ou pare-feu) : Bande de terre non boisée destinée à barrer la progression des incendies.
Débardage : Sortir les produits de la coupe pour les amener en bordure d’une voie de transport.
Défens (défends, dévèze) : Étendue protégée de toute exploitation et défrichement.
Déforestation : Suppression de la forêt.
Défrichement : Conversion d’une forêt en culture par arrachage complet des souches.
Dégagement (ou éclaircie) : Enlever autour des sujets intéressant la végétation nuisible à leur croissance.
Dépaissance : Action de paître.
Domaine : Ensemble des propriétés foncières du roi sous l’Ancien Régime. Après la Révolution, le Domaine désigne toutes les propriétés nationales.
Dominium : Droit de propriété.
Douve : Planche courbée qui entre dans la construction des tonneaux
Droits d’usage : Ensemble des droits particuliers qu’un seigneur concède à une communauté d’habitants.
Droit de tiers et danger : Impôt qui frappait de nombreux massifs forestiers, et qui représentait le tiers plus le dixième des ventes de coupes de bois.
Ébrancher : Couper les grosses branches.
Echalas : Pieu de chêne ou de châtaignier planté en terre afin de soutenir la vigne et autres plantes trop faibles pour demeurer verticales.
Écobuage : Opération qui consiste à enlever la partie superficielle d’un terrain chargé de plantes, à mettre le feu et à répandre ensuite les cendres sur le sol. Cette action renforce la fertilité des sols.
Économie sauvage : Système de production dépendant de l’exploitation des terres incultes (A. Durand).
Écologie : Terme créé par le biologiste E. Haeckel en 1866. Science de l’économie, des habitudes, du mode de vie, des rapports vitaux externes des organismes. À la suite des travaux de Darwin sur l’origine des espèces, les pionniers de cette discipline introduisent les notions de lutte pour la vie et de rapport entre population et nourriture. Cette nouvelle science cherche à comprendre les interactions qui existent à l’intérieur d’une même espèce végétale et entre chaque espèce et le milieu où elle vit. Elle se développe en 1895 avec les travaux d’E. Warming qui réalise l’articulation de la géographie botanique et de l’écologie. En 1941, R. Lindeman propose une théorie généralisée de l’écosystème, valable aujourd’hui encore, et l’écologie devient la science des écosystèmes
Écosystème : Ensemble dynamique d’organismes vivants qui interagissent entre eux et avec le milieu dans lequel ils vivent dans des relations d’interdépendance (défini par A. G. Tansley en 1935).
Élagage : Suppression naturelle ou artificielle des mauvaises branches.
Émondage : Suppression artificielle des mauvaises branches.
Entropie : Du grec action de se retourner, de se transformer. Fonction mathématique exprimant le principe de la dégradation de l’énergie, qui se traduit par un état de désordre toujours croissant de la matière. Ce principe de thermodynamique découvert par Carnot au XIXe siècle s’inscrit dans l’univers sémantique des notions d’usure, de dégradation, de décroissance, voire de dégénérescence. Il a parfois été utilisé pour caractériser l’évolution de sociétés humaines.
Épiphytic : Maladie produite sur les plantes soit par des épiphytes soit par des parasites végétaux.
Epiphyte : Se dit d’un végétal qui se fixe sur les plantes, mais sans les parasiter.
Espèce : Ensemble d’êtres vivants avec des caractères communs, susceptibles de se croiser entre eux pour produire des hybrides fertiles.
Essarter : Défricher un bois afin de le mettre en culture. Étage de végétation : Système de groupements végétaux réunis par affinité écologique dans une même tranche d’altitude.
Étoc : Partie résiduelle du tronc, restant adhérente au sol après que l’arbre a été abattu.
Façonnage : Transformer un arbre abattu en une pièce prête à être mise en œuvre.
Ferme (affermer) : Contrat par lequel un propriétaire abandonne la jouissance d’un bien rural moyennant une rente ou un loyer.
Ferragines : En Provence, terres à blé extrêmement fertiles.
Feuillardier : Ancienne profession qui consiste à tailler et travailler le bois, en particulier de châtaignier.
Feuillée : Droit concédé aux habitants de récolter des feuilles, des fougères, des genêts ou des ajoncs, qui servaient de litières aux bêtes et de fumure au potager.
Filière bois : Ensemble des activités économiques de production, de transformation et de distribution des produits ligneux.
Finage : 1. Étendue du territoire d’une commune. 2. Circonscription juridique.
Fisc: Du latin fiscus. 1. À l’époque mérovingienne, désigne le domaine ou le Trésor public. 2. Se confond avec le domaine privé du roi et s’emploie jusque sous les Carolingiens comme synonyme de villa royale.
Forêt climax : Selon les classifications établies par la botanique de la première moitié du XXe siècle, forêt originelle qui vivrait en parfait équilibre avec son milieu, sans l’intervention des hommes. Ces formations originelles correspondraient à des types évolués.
Foresta : Mot qui apparaît à l’époque mérovingienne. 1. Réserve de chasse et de pêche. 2. Étendue boisée soumise à un statut juridique bien précis, où les usages du commun sont prohibés.
Forestarius : Garde des Eaux et Forêts, garde de chasse.
Friche : Terre dont la culture est abandonnée depuis longtemps ou qui n’a jamais été cultivée.
Fundus : Domaine, propriété.
Furetage : Mode d’exploitation d’un taillis simple : on enlève successivement à chaque cépée les rejets ayant atteint ou dépassé une certaine grosseur fixée à l’avance. Cette façon d’opérer crée une forêt constituée de peuplements d’âges multiples. Le terme, sous l’Ancien Régime, prend une nuance péjorative.
Fût : Partie du tronc dégarnie de branches, du fait de l’élagage naturel.
Futaie : 1. Sous l’Ancien Régime, formation végétale dont on exploite les arbres quand ils sont arrivés à une grande dimension, par opposition aux taillis. En général ce sont des arbres protégés par une mise en réserve. 2. Depuis le début du XXe siècle, peuplement formé de brins obtenus par voie de semis et s’opposant au peuplement sur souches composé de rejets.
Futaie irrégulière (ou jardinée) : Futaie où cohabitent des arbres d’âges et d’espèces différents.
Futaie régulière (ou pleine) : Forêt traitée en futaie et formée de la juxtaposition de peuplements réguliers.
Galvacher : Agriculteur du Morvan qui partait se louer avec ses bœufs pour réaliser des travaux de halage, notamment le débardage des bois.
Garenne : Bois réservé pour la chasse.
Garennier : Homme chargé de garder une garenne.
Garrigue : Formation végétale régressive, résultant de la dégradation de la chênaie verte sur calcaire.
Gaste : Au Moyen Age, signifie aussi bien dévasté, aride, inculte que solitaire et déserte. Dans la littérature chevaleresque, le chevalier solitaire erre dans la gaste forêt qui s’oppose au monde structuré et hiérarchisé de la société médiévale.
Gâtine : Terrain inculte, friche.
Géobotanique : Discipline de la botanique qui se penche sur la localisation de la végétation en fonction des conditions du milieu : climat, altitude, sol… (Ch. Flahault.)
Glandée : Droit concédé aux habitants de ramasser et d’emporter les glands pour nourrir les porcs.
Grasse pâture : Droit de pâturage pour les bestiaux dans les bois qui peuvent être récoltés. Gruerie (gruage) : Droit royal de percevoir une partie du prix des coupes de bois et une portion des amendes, confiscations… prononcées pour abus et malversation concernant l’exploitation des bois qui y sont soumis.
Gruerie (grurie) : Juridiction subordonnée aux maîtrises, qui juge de menus délits dont l’amende n’excède pas 12 livres.
Grume : Tronc ayant conservé son écorce.
Gruyer : Juge forestier subalterne dans le cadre des grueries.
Hallier : Nom d’origine germanique, réunion de buissons touffus.
Inaliénabilité du Domaine : Impossibilité d’une aliénation perpétuelle du Domaine.
Issart (issar, essart) : Lieu défriché.
Jardinage : Mode d’exploitation d’une futaie dont on retire successivement les brins ayant atteint ou dépassé une certaine taille, fixée à l’avance.
Ligneux : Se dit d’un végétal dont la tige est boisée : elle se lignifie.
Limes : Ligne de défense qui protégeait les frontières de l’Empire romain, notamment en Germanie, en Europe centrale, en Grande-Bretagne, en Syrie et en Afrique.
Lucus (nemus) : Bois sacré. Dans la tradition romaine, se distingue de la silva « sauvage », car il s’agit d’un lieu de culte construit par les hommes et la civilisation.
Maîtrise : Circonscription administrative et juridique d’Ancien Régime dirigée par un maître des Eaux et Forêts.
Manant : Autrefois synonyme de vilain, habitant d’un bourg ou d’un village. Aujourd’hui, terme péjoratif, homme grossier, mal élevé.
Maquis : Formation végétale arbustive, résultant de la régression de la forêt méditerranéenne. Marquage : Martelage des arbres dans un peuplement traité en futaie et en taillis irrégulier avant son exploitation.
Marronnage : Droit concédé à un habitant de prélever des perches pour fabriquer des piquets et des outils.
Martelage en délivrance : Apposer l’empreinte du marteau sur les arbres destinés à être abattus.
Martelage en réserve (ou en abandon) : Apposer l’empreinte du marteau sur les arbres devant être conservés.
Merrains : Planche de chêne fendue dans le sens des rayons médullaires, servant à confectionner les panneaux, les douves de tonneaux.
Mise en défens : Retirer une partie ou la totalité des bois jusque-là attribués à la satisfaction des besoins usagers.
Modes de traitement : Subdivisions d’un régime forestier, selon que l’exploitation porte sur de grandes surfaces continues ou qu’elle récolte des tiges une à une.
Morts-bois : Bois de peu de valeur, sans aucun fruit ou impossible à travailler, que produisent les arbrisseaux ou certains arbustes. Différent du bois mort, il est souvent utilisé comme bois de chauffe.
Nettoiement : Dégagement des tiges et des branches assez grosses. Le produit de l’opération concerne des sujets trop jeunes pour que leur valeur couvre les dépenses.
Naturalisé : Se dit d’une espèce exotique qui, dans un milieu qui lui convient, se comporte comme une plante indigène.
Ordre : Corps social caractérisé par sa fonction, sa naissance ou quelque autre considération.
Paléocarpologie : Étude des fruits et graines fossiles.
Paléo-environnement : Ensemble des caractères physicochimiques, climatiques et biologiques des milieux anciens.
Palus : Marais.
Palynologie : Étude des spores et des pollens fossiles ou actuels.
Panage : Droit concédé aux habitants de mener les porcs se nourrir dans une chênaie.
Pénitentiel : Catalogue contenant les tarifs applicables à l’expiation des diverses fautes.
Pâquis : Pâturage.
Parcelle : Surface à exploiter inscrite sur le plan d’aménagement.
Pégoulier : Fabriquant de poix.
Pelonnier (boissart) : Fabriquant d’ustensiles ménagers ou agricoles en bois.
Phytosociologie des plantes : Discipline de la botanique qui tente de définir des zones floristiques à partir des seules caractéristiques végétales
Peuplement : Ensemble d’arbres obtenus par voie artificielle ou naturelle (réensemencement).
Postmodernité : Concept utilisé par certains sociologues pour caractériser l’état actuel ou à venir de la civilisation occidentale, dans la mesure où elle aurait perdu confiance dans les valeurs de modernité (progrès, émancipation, raison) qui ont prévalu depuis le XVIIIe siècle.
Potestas : Puissance, pouvoir.
Pyrophile : Se dit d’une espèce dont la dissémination ou la germination est favorisée par le feu.
Ramée : Droit concédé aux habitants de couper les branches d’ormes, de frênes ou de peupliers pour nourrir leurs bêtes.
Recépage : Opération qui consiste à couper une tige à sa base afin qu’elle émette des rejets.
Recrû : État du peuplement durant les premières années qui suivent la coupe : les cépées sont séparées par des intervalles qui se couvrent d’herbes et de morts-bois.
Réformation : Enquête d’Ancien Régime pour promulguer des mesures réglementaires conservatoires.
Régie : Administration de biens à charge d’en rendre compte. Les travaux mis en régie sont exécutés par l’Etat sous la surveillance de ses agents.
Régime : Classification fondée sur la reproduction des arbres (XIXe siècle), c’est-à-dire sur leur mode de régénération. On distingue trois cas : le régime du taillis si le peuplement est rajeuni au moyen de rejets de souche ou de drageons ; le régime de la futaie s’il y a régénération par la graine ; le régime du taillis sous futaie lorsque l’on réunit sur une même surface le rajeunissement par rejet et la régénération par la graine. Chacune constitue par conséquent un mode d’exploitation.
Régime forestier : Se caractérise par un aménagement.
Rejet : Pousse se développant à partir d’un bourgeon, par opposition aux brins, nés d’un semis.
Réserve : Étendue de bois destinée à produire du bois d’œuvre et fixée, par l’ordonnance des Eaux et Forêt d’août 1669, au quart de la superficie des bois communaux. Le terme est alors synonyme de quart en futaie ou de quart en réserve.
Réserve naturelle : Zone peu étendue dont la valeur et la qualité de la flore, de la faune, de la situation, de la richesse archéologique exigent qu’on la protège.
Réserve de biosphère : Site institué en 1971 par l’Unesco, dont le fonctionnement est réglé en 1996. Il comporte une zone centrale de conservation légale dans le pays qui les abrite (réserve intégrale), une zone tampon (où les activités doivent être peu perturbatrices du milieu) et une zone de transition ou de coopération, à l’instar des parcs nationaux.
Réserve biologique : Réserve naturelle située en forêt. Souvent non ouverte au public, elle permet de protéger et d’étudier une ou plusieurs espèces animales et végétales. Les réserves biologiques dirigées ont pour objectif la protection et la gestion de conservatoires d’habitats naturels remarquables ou rares ; les réserves biologiques intégrales ne reçoivent aucune intervention anthropique
Res nullius : Qui n’appartient en propre à personne.
Res publica : Chose publique, affaire publique.
Romanitas : Ensemble des régions touchées par la civilisation romaine.
Rurbanisation : Diffusion dans l’espace rural de formes d’habitat, d’infrastructures et d’activités en rapport avec les modes de vie urbain.
Rustre : Du latin rusticus, paysan, campagnard.
Saltus : 1. Espace échappant aux règles de l’appropriation privée 2. Espace non régulièrement exploité, à vocation souvent pastorale
Sartage : Opération qui consiste à brûler sur les coupes qu’or vient d’exploiter toutes les branches, broussailles et feuilles restants.
Seigneurie, seigneur : Du latin dominus, maître. Dans la hiérarchie féodale, supérieur immédiat du vassal. Hors de cette hiérarchie, le seigneur peut être le maître du sol (il détient la seigneurie foncière) ou de personnes qui se sont mises sous sa protection, voire de non-libres (il détient une seigneurie personnelle).
Semis : État existant tant que les jeunes semis restent isolés les uns des autres, séparés par des espaces de terrain couvert d’herbe.
Sergent forestier : Agent subalterne au service d’un seigneur, d’une ville, du roi, chargé de la police des bois et de l’exécution des sentences.
Scieur de long : Fabriquant de planches.
Soutrage : Récolter dans des terres incultes (ajoncs, buissons) certains végétaux, qui sont répandus dans les buissons et cours de fermes pour former le fumier de rue, par opposition au fumier d’étable. Il y a transfert de fertilité.
Station botanique : Milieu de vie d’une plante ou d’un arbre en tenant compte des facteurs extérieurs au monde végétal – climat, altitude, composition des sols.
Succession végétale : Suite des groupements végétaux qui se remplacent au cours du temps en un même lieu.
Silva communis : Bois commun, partie domestiquée des bois, laissé à l’usage de l’ensemble des villageois et soumis à un ensemble de droits d’usage.
Tables de marbre : Juridiction spécialisée pour le jugement des affaires forestières.
Taillis : Formation végétale coupée à intervalles réguliers dont on ne laisse croître que des arbres venus de souches ou de drageons, peuplement issu des rejets de souches.
Taillis composé régulier (taillis sous futaie) : Peuplement formé de deux étages de végétation : un étage inférieur ou sous-étage, constitué par un taillis simple régulier, exploité à des intervalles égaux et conservant des brins destinés à devenir des arbres de futaie ; un étage supérieur ou dominant, composé d’arbres d’âges divers dont l’ensemble s’appelle futaies ou réserves.
Taillis composé irrégulier (taillis fureté) : Peuplement comportant plusieurs étages de végétation et exploité par furetage.
Terres gastes : Étendue associée à la vie quotidienne du manant qui a le droit d’y prendre du bois, y trouve des pâturages et peut en défricher un quartier pour étendre ses terres à blé avec l’autorisation du seigneur. Il s’agit donc d’un fonds communal dont les habitants ont l’usage, mais qui appartient au seigneur.
Terres vaines et vagues : Terres en friche et qui ne sont point défensables. Les deux qualificatifs associés indiquent parfois qu’elles ne sont pas appropriées, ce qui ne signifie pas pour autant qu’elles soient sans seigneur.
Triage : 1. Synonyme de vente, ordinaire, coupe, canton… tous termes désignant une superficie exploitée régulièrement.
2. Droit qu’a un seigneur de faire distraire à son profit le tiers des bois et autres biens dont l’usage avait été concédé à une communauté d’habitants à titre gracieux. Ce tiers devient propriété seigneuriale et les droits d’usage perdurent sur les deux tiers restants. Ce système était rarement choisi par le seigneur qui devait délaisser deux tiers de son bien à titre privatif et renoncer à tous les droits seigneuriaux sur cette portion.
Trouée : Espace vide dans une parcelle, synonyme de clairière.
Usage : Droit de prendre sur la propriété d’autrui des choses nécessaires à sa consommation. Usager : Personne ou collectivité exerçant un ou plusieurs droits d’usage sur la propriété d’autrui.
Vaine pâture : Droit de pâturage pour les bestiaux. Les habitants ont longtemps refusé de se dessaisir de l’exercice de ce droit dans les bois.
Vidange : Opération qui consiste à emporter les bois déjà apportés en bordure d’une voie de transport.
Vilain : 1. Du latin villanus, habitant d’une villa.
2. Au Moyen Age, paysan roturier.
Villeneuve (bastide, sauveté) : Nom donné dans le Nord de la France aux nouveaux lieux habités créés à l’époque des grands défrichements.
Volige : Planche mince en bois blanc employée pour la couverture et le cloisonnage.